Livres d'Ambre (Polgara)

Laissant Méréas et Grégor rejoindre d'autres cieux, Polgara se dirige vers les cuisines pour réclamer une collation.

Un peu curieuse de nature, je m'approche sans gêner de cette foule attroupée.
Que se passe t'il de si important?

Julian a un soubressaut moqueur, s'apprêtant à faire une réplique cinglante, lorsque ses sourcils se plissent, se contentant d'un "Une seconde." avant de recevoir sans doute un contact d'atout.

A nouveau, tout le monde se met à parler à son voisin, donnant au régent un espace de solitude feint. Il ne reste cependant pas longtemps à soliloquer, s'adressant à toi, utilisant le moindre de tes titres.

"Premier mage, je crois que vous allez pouvoir mettre vos paroles à profit.

Le Prince Gérard nous informe qu'un mage est à l'oeuvre dans l'armée pirate. Votre présence pour le contrer sera sans doute très utile.

Si vous voulez-bien me rejoindre."

Le régent tend la main vers toi.

Voyant Gérard me sourire à la suite du contact de Julian, je lui répond à mon tour par un grand sourire.

- Avec grand plaisir mon oncle!

Gérard était le plus sympa de tous. Pas de vices, bon vivant, toujours une anecdote pour détendre l'atmosphère, c'était un puit intarrissable d'histoires de combat, de marins et autres. Il y avait un sorcier en face, ma présence était donc requise pour aider les embarcations et les forces navales de mon oncle.

Une fois à bord, le problème lui fut exposé rapidement par son oncle.

- Oui je peux faire quelque chose mon oncle!... Conduis moi à cette écoutille là-bas que je puisse toucher cette glace...

Désignant une écoutille qui me permettrait d'être au contact de la surface glacée et de la modifier à mon gré grâce au précieux don de ma mère.

Vous descendez dans l'entrepont, puis dans la cale, Gérard te devançant tout en maugréant sur ces manières de combattre.

"Heureusement que mon Galion est protégé de la magie directe. Mais la glace en est un résultat détourné contre lequel je suis soumis, comme les autres navires d'Ambre."

Il soulève des trappes que tu aurais imaginé voir portées par deux à trois marins d'une seule main, comme s'il s'agissait d'une simple porte bien huilée.

Vous finissez au plus bas du navire, clapotant dans un ou deux centimètres d'eau dû sans doute à une petite avanie, Gérard ouvrant un panneau pourtant sans prise et bien fixé, te donant accès, à un mètre près, à la glace en contrebas.

Il devra te tenir par les pieds à travers l'ouverture si tu veux toucher la glace de la main.