Première Ceremonie des Ambre Awards

Je ma place à ses cotés. Je n'avais fait que parcourir rapidement le texte, je le regarde maintenant dans sa globalité, sans m'attarder sur le sens des mots. Soudain, mon regard s'éclaire. Je relis plusieurs fois ce que j'ai découvert, incrédule.

J'agrippe le message et me lève, relisant encore et encore la phrase cachée, frénétique, le rouleau de Rora tremblant dans mes mains. Je ne retiens pas la larme qui vient rouler sur ma joue.

Le serpent me tient. Trouve Fiona.
Deïdre.

Je n'en crois pas mes yeux.

"Mère..."

"La raison ? Toute simple. Voyez vous, pour convaincre la Famille Royale d'Ambre que nous n'avons rien à voir avec cette attaque en cours, Sa Majesté Merlin a bien voulu envoyer des troupes en renfort d'Ambre. Or, ces troupes sont actuellement bloquées à Kashfa, ce qui sert les intérêts de ceux qui veulent discréditer nos efforts.
La Maison Boon, quelque peu en défaveur ces dernier temps, aurait, à mon sens, tout intérêt à se rendre détentrice d'une faveur de la part des Cours. Un service en appelle un autre, n'est-ce pas ?"

Je prends le temps de savourer un peu de vin.

"Excellent vin.
Bien entendu, si jamais la chose venait à se faire, je laisserais un mot au Capitaine, car je viens de lui promettre de le joindre, lui expliquant où je suis et comment j'y ai été : Quelqu'un m'aura contacté par Atout... Le pauvre, il sera si dépité !"

Je laisse un sourire sarcastique poindre.

"C'est votre fils, je crois qui aimerait tant visiter les Cours ?"

Après être resté assis un moment en sa propre compagnie, il a une idée. Ombre regorge d'images de lui. Il peut sans aucun doute en trouver une qui vient de décéder. Après avoir refait le stock de son double, qui jouera les renfermés pendant un temps aux yeux de ses gardes, il s'embarque dans une longue descente en Ombre pour se trouver mort.

Quelques jours et divers ennuis plus tard, il trouve enfin sa copie, étranglée dans une impasse. Il s'embarque sur l'épaule et rejoint sa chambre par atout. L'échange est vite fait et le drogué est dégagé dans une Ombre où il aura du mal à se procurer ses pilulles de la mort. Qu'il réapprenne à vivre, se dit-il.

Un dernier saut d'atout aux abords de Jidrash et un petit pique-nique s'improvise sur l'herbe. Visiblement, l'armée est sur les dents, les déplacements de troupe au loin égaient son repas.

De l'aile, je frotte la pierre, la transformant en plume brunes, des plumes identiques à celles de mes ailes. Et petit à petit, mon corps enfle, enfle bien plus vite qu'il n'aurait pu le faire avec de l'air.

- Eêêêêrkk ?

Ayant assez grandi pour supporter la charge, désireux de ne pas tenter une confrontation avec les dragons alors que ceux-ci cherchent encore notre point d'impact, j'interpelle clairement l'inconnu, levant une serre vers Luke et lui.

'avance en silence avec les gardes de l'escorte. J'essaie de récupérer toutes les informations possibles... les gardes parlent-ils entre eux? Portent-ils un dispositif spécial leur permettant de voir dans le brouillard? Sont-ils rompus à une discipline militaire? Sont-ils guidés par un chef de peloton? Ont-ils tous un visage et / ou un corps qui les identifient tous comme étant du même pays d'origine? Est ce que je parviens à distinguer "l'engin" qui vole au-dessus de nous?

C'est maintenant pour moi le moment de mieux comprendre ou connaître mon "ennemi"... Et j'en profite tout le long du trajet.

Si les gardes se parlent et que je comprends ce qu'ils se disent j'essaie d'engager la conversation avec eux. Tous mes sens sont aux aguets pour découvrir des détails importants que je n'aurais pas découverts le première fois que je me suis fait capturer.

"Si cela peut te faire plaisir..."

Tu as droit a une deuxième volée, dans les mêmes côtes. Cette fois, il y a sans nul doute de la casse. La douleur, éternelle amie...

Il se permet de te lâcher pour récupérer son arme dans l'arbre, après avoir poussé ton sabre plus loin. Les molosses te gardent le temps qu'il t'abandonne.

"Toujours pas décidé à parler ? Tu gagnerais du temps et des côtes. Le verre de vin vient après les réponses avec moi... si on a les lèvres pour le boire !"

Il te relève à nouveau, te procurant une vive douleur, plaçant ton visage devant le sien.

"Que sais-tu du leurre ? Méréas !?"

Le stress monte alors que le moment de verité approche. Il s'agit d'utiliser les precieuses secondes pour analyser la situation, visualiser la suite des évenements. Mentalement, je repete la sequence à suivre:

Je pose la lance qui traine non loin sur le chariot. J'attrape la bride du cheval qui renacle, je l'envoie d'une grande tape galoper vers les gardes. Je monte sur l'autre cheval, Rinaldo en travers. J'attrape la lance au passage, je profite de la cohue entre les gardes et le premier canasson pour passer en force, j'en abat un d'une charge avec la lance, la plante dans le deuxieme, degaine l'epée, pare les coups, le seul objectif est de passer. Meme si le cheval est chargé, avec leurs armures, ils ne peuvent courir vite ni longtemps. C'est tendu, mais jouable.

Une seconde avant de passer à l'execution, le stress descend d'un coup, remplacé par le calme d'une fureur froide, dans laquelle je puise mon energie.

C'est parti.

TadeusZ, après avoir invité Méréas à engager le combat, plonge dans la faille ouverte par Mahaül. Ce dernier n'attendait que cela et, après avoir fermé en un éclair l'ouverture, contre-attaque le samouraï en y mettant enfin de l'entrain. Il a coordoné son attaque avec une phase de repli d'Aratan, si bien que ce dernier ne peut profiter de la concentration qu'il place sur TadeusZ.

Déséquilibré psychiquement, axé sur l'attaque, TadeusZ prend un coup, puis un deuxième avant qu'Aratan ne revienne en phase d'attaque, forçant le démon à lâcher prise.

- Vous n'avez pas beaucoup voyagé à ce que je vois. Bon gauche ou droite?

Un long moment de silence

- Laissez, je vais choisir moi-même.

Baal reprend ses attaques de la même manière qu'auparavant. Je passe à la vitesse supérieure, je tente clairement de faire reculer Baal en l'attaquant à outrance. Et ca fonctionne... Baal recule, mais se défend bien et parvient même à placer quelques attaques. Le combat s'est à nouveau rapproché des maisons. Baal se défend toujours mais parvient tout de même à placer une attaque qui touche ma jambe droite. Je recule du combat et baisse mon arme.

- Pourquoi voulez-vous absolument me tuer? Je cherche un des vôtres depuis si longtemps... Depuis que j'ai moi-même traversé la Marelle, je cherche à rejoindre Ambre pour enfin connaître ma famille... Pourquoi me reniez vous ainsi?

- Ecoutez pourquoi vouloir absolument rejoindre Ambre ? Pourquoi voulez-vous absolument connaître les membre de la famille royale d'Ambre... Tout simplement parce qu'ils seraient soit disant vos ailleuls ? Vous êtes né dans une Ombre, non ? Et moi de même je ne fait pas partie ni des Cour du Chaos, ni d'Ambre. Je défends mon Ombre et j'ai déjà assez de soucis ainsi pour ne pas avoir à m'occuper d'Ambre. Qu'avez-vous à gagner à aller en Ambre ??? Rien !

Je suis abassourdit par cette vérité qui vient de m'exploser à la figure... Le combat reprend de l'initiative de Baal et cette fois, Baal attaque à outrance. Il touche deux fois, une fois à ma jambe gauche et une autre fois à ma jambe droite. Je recule et redemande une pose dans le combat, ce que Baal m'octroie