Re: Défenseur d'Ambre (Ian)

Ian Sam 8 Mai - 11:18

Je salue et me retire donc pour retourner au camp ou mes troupes sont basees. Cinq jours semblent suffisant pour faire ce que j'ai a faire, mais dans le coin de mon esprit une petite question sommeille. Et si je le temps dans la galerie des miroirs etait lui aussi soumis aux memes bizarrerie que l'espace?

En bon general je veux donc m'assurer que les troupes suivront le plan meme si quelque chose devait m'arriver. En premier lieu les grades de Goa reprennent effet sous mon commandement. Mais si les troupes devaient retrouver un commandement etranger elles doivent pouvoir revenir au nouveau système sans heurt.

Je contemple le balai orchestré de mes hommes qui s'activent dans le camp, et m'apercois que je suis épris d'un nouvel elan d'energie. Je suis dans mon element, avec mes troupes, dans ma Patrie. Certains etudient la sorcellerie, les atouts, les Puissances. Surement connaissent ils bien plus de secrets du Multivers que je n'apprendrais jamais. Je n'ai jamais etudie qu'une chose dans ma vie : la guerre. Cela me rend peut etre desobligeant pour beaucoup d'amateurs de ronds de jambe, mais je n'en ai cure. A vrai dire, je ne m'attends meme pas a ce qu'ils me remercient quand mon sang et celui des hommes abreuvera cette terre pour qu'ils puissent rester en securité et au chaud dans leurs palais. Je fais cela parceque cela doit être fait. Par moi ou par un autre.

Je sors de ma reverie soudainement, me rappelant que l'homme intercepté doit être bientot amené ici.

**Maitre de Jeu** Sam 8 Mai - 22:26

Sanyoki, le garde de Goa assigné à l'infirmerie, se présente à la tente de commandement. Il adopte la posture de salut traditionnel du Temple noir, signe de respect de l'homme autant que de son commandement, attendant un signe de ta part pour délivrer son message.

"Général, un malade a été amené à l'infirmerie. La Général Hayase m'envoie vous prévenir qu'il s'agit de l'intrus dont elle vous a parlé. Il crache du sang sombre lorsqu'il tousse et le docteur doute qu'il passe la nuit.

Dois-je transmettre un message au Général Hayase ?"

Ian Mar 11 Mai - 12:44

Je fronce nettement les sourcils.

"Et ca ne vous a pas effleuré qu'il puisse être un escapé de la quarantaine?!

Qu'on isole cet intrus et ne laisser personne s'en approcher, et mettez toutes les personnes qui ont eu contact actif avec lui a l'ecart du reste du camp et sous surveillance médicale. J'irai prevenir l'Etat Major pour qu'ils envoient quelqu'un capable de confirmer les symptomes. Prevenez aussi le general Hayase."

Je fais depecher parallelement une estafette pour avertir Casque d'Or au cas où ils auraient un medecin capable d'identifier les symptomes de la Contagion.

**Maitre de Jeu** Mar 11 Mai - 14:59

Sanyoki est assez étonné de ta remarque.

"Les gens d'Ambre nous ont assuré que leurs problèmes ne pouvaient sortir de leurs murs. Ils ne nous ont pas informé sur les symptômes de leur maladie."

Il est soudain désireux de partir immédiatement transmettre tes ordres et tu en comprends la raison en quelques mots.

"La Général Hayase se dirigeait vers le prisonnier lorsque je l'ai croisée."

Conscient du risque, il réclame de pouvoir partir immédiatement, désireux de courir essayer de protéger le Général en chef de Goa avant qu'il ne soit trop tard.

Ian Jeu 13 Mai - 13:22

Avais-je quelque part ce doute affreux qu'elle ait pu déjà avoir contact avec lui? Quand je me retourne vers Sanyoki apres avoir donné mes ordres je le regarde d'un air de dire "vous êtes encore là?" avant de lui donner l'ordre de filer comme le vent d'un signe de tête.

Je reste dans ma tente en appui de mes bras tendus sur le rebord de la table, le regard perdu au sol à me mordre les lèvres.

Ne pouvant plus tenir je décide enfin de partir à toute vitesse pour l'infirmerie.

**Maitre de Jeu** Jeu 13 Mai - 14:37

Tu arrives alors que Sanyoki fait tout boucler, gueulant pour que l'on ramène sur ton ordre direct ceux qui ont conduit le prisonnier. Il a bien conscience du danger et assure son rôle à la perfection, vidant déjà une tente pour y placer les malades potentiels.

Sous la tente médicale, se trouvent un médecin, deux infirmières, quatre blessés, le prisonnier, un garde et Hayase. Trop tard pour l'interception.

Elle comprend vite, mais un peu tard, que le prisonnier est potentiellement dangereux. Elle accepte cependant son sort et t'intime d'un regard de rester à distance, de la tente et d'elle.

Elle jette un oeil au prisonnier dont le sang sort de sa bouche avec sa toux.

"Il faut que quelqu'un l'interroge." Dit-elle dépitée, avant de se tourner pour aller à son chevet.

Ian Sam 15 Mai - 1:25

Malgré le regard de Hayase mon esprit se refuse bornément a considérer qu'il soit trop tard, et fait agir mon corps comme tel. Je continue mon chemin vers elle et le prisonnier. Arrivé a leur niveau je jette un rapide regard a ce dernier, et la prends par le bras, sans la brusquer le moins du monde pour autant, et nous mets un peu a l'ecart. Mon ton est calme, mais ferme.

"Oui, et c'est moi qui le ferai. S'il est bien porteur de la Contagion, je peux encore passer l'épreuve de la Marelle tant que j'en ai la force; ou même juste après, pour m'en débarrasser.

On ne sait rien des phénomènes de propagation, ni du temps d'incubation, ni même si c'est bien de cette maladie dont il s'agit, tant que quelqu'un qui en soit capable l'ait confirmé. Tu devras donc rester en observation avec les autres pour le moment, mais puisqu'il m'est impossible de savoir s'il est ou non déjà trôp tard, je ne vais pas risquer la vie de mon meilleur et plus haut officier..."

J'arrete la phrase en suspens mais elle s'est tres bien ce que j'omets.

**Maitre de Jeu** Sam 15 Mai - 11:41

Elle a un regard tendre et réprime un geste affectueux, celui de te caresser la joue pour toucher ta barbe naissante. Elle soupire, gardant ainsi l'espoir qu'il ne soit déjà trop tard.

"Je vais me mettre en quarantaine sous une tente isolée à l'écart des troupes. Nous pourrons toujours communiquer à travers la toile."

Elle s'avance vers la sortie et réclame qu'on dégage le passage devant elle et les médecins, jusqu'à la sortie Ouest du camp.

Tu restes ainsi seul avec le prisonnier sous la tente.

L'homme éructe, le sang sombre coulant de la commissure de ses lèvres. Il te regarde, les yeux jaunâtres, n'espérant plus rien de la vie.

Ian Mar 18 Mai - 0:49

Je regarde la silhouette de Hayase s'éloigner puis disparaitre. Je ne peux nier le doute, ce ver qui me ronge les entrailles, desormais. Et si c'était la dernière occasion que nous avions, ne serait-ce que de nous toucher?

Je pense que ce qui fait ma plus grande force est aussi ce qui me perdra: je ne crois pas aux scénarios sans issues victorieuses. Peu importe la situation, si j'entrevois une solution qui vaille la peine, qu'il faille être inconscient, fou, ou idiot pour la prendre, je la prendrai. Avec l'âge j'ai appris à étaler mes considérations sur une plus grande echelle de temps, à ne pas réagir sous l'impulsion, à mieux calculer les risques, à utiliser la distortion des fils temporels pour augmenter mes chances. C'est l'avantage de pouvoir vivre des millénaires. Mais elle... combien de temps pourrait-elle tenir? Quelles choix me resteraient-ils si ce que je crains devait être avéré?

Je me résigne avec la plus grande des difficultés à l'idée que pour le moment, je ne peux rien, et reporte mon regard sur le mourant, observant son accoutrement, à la recherche d'indices. Puis je vais vers l'un des necessaires d'infirmerie de la tente vide.

Seuls les sons de mes pas lent et de la respiration difficile du malade viennent se superposer aux bruits de fond de tout camp militaire. Ceremonieusement, je prends un mouchoir fraichement lavé que je noue derrière ma tête pour couvrir nez et bouche. Je place un gant de cuir sur ma main valide, cachant par la même occasion un scalpel dans ma manche pour repondre rapidement au cas où le prisonnier tenterait quelquechose. Qui sait si les chaosiens ne sauraient se faire passer pour malade...

Puis toujours sans empressement je me dirige à nouveau vers le prisonnier. Je délie clairement chaque mot à travers le tissue qui me recouvre la moitié du visage.

"Tu es un échappé de la quarantaine, n'est-ce pas?"

**Maitre de Jeu** Mar 18 Mai - 9:25

Il tousse en acquiescant de la tête. A quoi bon le nier ? Il connaît son sort. Au pire le laisseras-tu souffrir jusqu'à la fin.

Ian Mar 18 Mai - 13:20

Je reste à le regarder quelques secondes, des pieds a la tête. Je crois qu'au final, j'ai l'impression de le comprendre. Qui sait ce que j'aurai moi meme tenté si j'avais été à sa place? Puis-je vraiment lui en vouloir de n'avoir pas accepté le sort qu'on lui a imposé?

"Réponds honnêtement à mes questions et j'abrégerai tes souffrances, et te donnerai une mort digne.

Quelqu'un t'as aidé à t'échapper? D'autres t'ont ils accompagné?"

**Maitre de Jeu** Mar 18 Mai - 13:29

Il hoche de la tête à tes deux questions, te donnant une réponse affirmative.

Voyant que tu en veux plus, il fait un effort pour parler, sa voix étant entrecoupées de quintes plus ou moins longues.

"On était 4 à fuir, mais seulement 3 à l'avoir fait... Il y a un passage magique dans l'Ambassade du Chaos..."

Ian Mar 18 Mai - 14:30

Evidemment. Toujours ces foutus chaosiens... Si je mets les pièces du puzzle bout à bout, Aratan a été vu dans Tir Na Nog'th de jour peu avant que la Contagion ne commence, puis on trouve un passage magique pour echapper la quarantaine dans son ambassade. Tout ca pue la trahison.

"Bien. Economise tes forces maintenant, réponds seulement par oui pour non. As-tu une idée de la destination des 2 autres qui se sont échappés?"

Je laisse un temps pour la réponse.

"Et quelqu'un t'a-t-il montré ce passage?"Encore une pause."Ou l'as tu découvert par toi même?"

**Maitre de Jeu** Mar 18 Mai - 15:07

Il se borne à hocher la tête.

Non - Oui - Non.

Ian Mar 18 Mai - 16:04

Je hoche la tête.

"C'est le 4eme qui te l'as montré, n'est-ce pas?"

**Maitre de Jeu** Mar 18 Mai - 16:32

Il opine.

Ian Mar 18 Mai - 23:02

Je pèse le pour et le contre de ce que je m'apprête à faire. Si ce que je peux potentiellement obtenir vaut le risque.

Puis je me décide finalement, et j'essuie son front de toute sueur avec un mouchoir, puis enlève mon gant.

"Je vais te demander de te concentrer sur le visage de cet homme, et de revivre mentalement les évenements qui ont conduits à ton échapée."

Je m'assure qu'il ait bien compris avant de poser ma main sur son front, et de me concentrer pour venir tenter de m'imiscer dans ses souvenirs.

**Maitre de Jeu** Mer 19 Mai - 10:41

Il te laisse faire et cette fois, nul frein mental ne t'empêche d'accéder à ses souvenirs.

Il est à la fontaine des trois poissons, avec des connaissances plus que des amis, il fait nuit, lorsqu'un homme en noir s'approche d'eux. Il porte une capuche et on distingue mal son visage.

Il s'approche en murmurant un "Bonsoir" qui semble totalement inapproprié, avant d'embrayer à voix basse, en restant à distance raisonnable du trio:

"Merci d'être venus... Je n'osais pas y aller tout seul. Mais on m'a dit qu'ils avaient trouvé un moyen de sortir..."

Après une légère pause, il reprend en tendant le bras vers le bout de la rue.

"... Je veux dire, ceux qui vivaient à l'ambassade du Chaos."

Après une ultime hésitation, il fait un bref geste de la main.

"Suivez-moi, sans bruit."

Un murmure se fait alors qu'ils se dirigent vers l'ambassade.

"On dit que c'est de là que vient l'épidémie."

"Sont tous morts, sauf un petit démon qui éventre ceux qui le dérange !"

"Ca doit être rempli de pièges !"

Le rythme de la marche est freiné par ces paroles.

Le guide se retourne et nous contemple les trois hommes d'un air mécontent. On sent dans ses paroles un ton impérieux, mais aussi l'espoir et le courage.

" Vous pensez que c'est facile de sortir de ce mouroir à ciel ouvert ? Vous voulez vous en sortir, non ? Pour ça, eh bien oui, il faut être prêt à se battre, prendre le risque. Et vous le pouvez, parce que vous êtes des hommes, pas une de ces lavettes qui gémissent devant les portes fermées en attendant de crever.

Random nous a enfermés dans notre propre cité - il n'y a rien à attendre de lui. La solution ne viendra pas de chez nous ! Alors oui, il faut aller voir là-bas. Il y a un moyen de retrouver nos familles, nos parents, au-delà de ces murailles, j'en suis persuadé."

Il continue sur un ton plus apaisant, confiant.

" Hier, j'ai croisé le nain qui garde les lieux, complètement soûl, qui rentrait à l'ambassade. Il chantait qu'il allait partir en voyage cette nuit. Sur le coup, j'ai pensé qu'il était devenu fou, mais ce matin, personne ne répondait quand j'ai toqué... Il est parti !"

"On va pas se laisser intimider par un nain qu'est-même pas de chez nous, hein !"

Ils acquiescent et arrivent à l'ambassade. L'homme en noir indique la porte de service.

"Est-ce que tu peux essayer de l'ouvrir ? Sinon, tu dois pouvoir passer par une des fenêtres..."

Zauwan acquiesce et va ouvrir la porte.

Le guide incline la tête avec respect.

"Bravo, je vois que j'avais raison de vous faire confiance. Maintenant, entrons discrètement, en gardant l'oeil ouvert, et le bon. Nous y sommes presque."

Les chuchottements sont minimes et on entend le bruit des bottes crissant sur le parquet du hall, puis celui des marches menant à l'étage. Rien ne vient entraver leur chemin et ils rejoignent sans coup férir le bureau de l'ambassadeur, où un grand dessin d'atout est sur le mur.

"Foutre corne ! Mais c'est un dessin des abords d'Ambre. Ca s'rait-y pas un de ces fameux atouts qu'y font les nobles ?" demande ton prisonnier.

L'homme demande de baisser la voix, et lui répond dans un souffle en désignant une console près de la porte du bureau:

" Oui, tu as parfaitement raison. Ferme la porte, et pousse ce meuble, pour être sûr que personne n'entre."

A ce moment, alors qu'il s'est approché de ton prisonnier pour lui parler doucement, tu peux mieux distinguer le visage de l'homme en noir. Un visage que tu connais pour l'avoir cotoyer durant des années. Sance !

Il s'approche et regarde le dessin.

" Un ami qui avait séjourné à la cour m'a expliqué une fois qu'il fallait s'approcher du dessin, et qu'il suffisait de le regarder longtemps, pour passer de l'autre côté. On va pouvoir sortir ! Allons-y."

Alors que l'atout s'active, depuis le couloir on tente d'ouvrir la porte, bloquée par la console. Une voix rocailleuse se fait entendre.

"Bande de voleurs ! Vous êtes fait !"

Le bois près de la poignée semble onduler.

L'homme lance soudain un ordre qui n'accepte aucune réplique.

"Sautez dans l'image, tout de suite !"

Ils passent et pas lui, puis s'ensuit une course pour s'éloigner d'Ambre à toute vitesse, puis une séparation des trois hommes pour rejoindre des amis ou de la famille à l'extérieur. C'est un peu plus tard que celui que tu tiens s'est fait attrapper par tes gardes.

Ian Mer 19 Mai - 12:14

Je ronds le contact et fais quelques pas en arrière. Si mon visage ne s'était pas fermé et assombri sous ce type d'effort mental, que je ne maitrise pas encore tout à fait, on y verrait la surprise.

Sance!?

Je m'essuie la main consciensieusement avant de remettre le gant, remettant par la même mes pensées dans l'ordre.
Apparemment, les chaosiens ne voulaient laisser personne dans l'ambassade. Maintenant que j'y pense, tout le monde devait surement vouloir les étriper. Aratan n'aurait rien a y voir? Ou du moins pas directement? Y a-t-il quelqu'un d'autre ou est-ce bien Sance qui a dessine le passage d'atout? Qui est-il bon sang!? Y'avait-il ne serait-ce qu'une personne sur ce damné Voyager qui ne soit pas lié aux manigances du Multivers?

Je regarde à nouveau le prisonnier, me rappelant ce que je lui ai promis. Et jette un oeil sur les drogues et autres anesthesiant dans la tente.

"Je sais tout ce que je voulais savoir desormais. Si tel est ce que tu veux, je peux t'endormir pour que jamais tu ne te reveilles.

Des derniers mots, ou une derniere volonté?"

**Maitre de Jeu** Mer 19 Mai - 13:34

"Ayez la même pitié pour ceux qui sont restés dans la ville. Donnez-leur aussi une mort rapide et digne."

Tu sens tout le malheur de l'attente d'une mort certaine dans ses paroles. Ce qu'il a vu en ville avant de lui-même sombrer a sans doute contribué à sa volonté de fuir, bien que cela ne l'aie pas sauvé.

Ian Mer 19 Mai - 14:49

Je marque un blanc, machoire serrée. Euthanasier une personne qui le demande est une chose, mais le faire pour toute une population, qui peut peut-être encore s'accrocher a un vain espoir, en est une autre; trop proche d'images douloureuses de Goa. Pourtant, je me doute qu'il a pu en voir son lot, lui aussi.

"Je vais voir ce qui peut-être fait."

Je fais ensuite le necessaire pour l'injection mortelle.

Juste avant d'enfoncer l'aiguille dans son bras, j'échange un regard avec lui. Je l'ai vu tant de fois ce regard, de celui qui sait qu'il ne survivra pas d'une blessure, d'une infection, d'une maladie. Parfois emprunt de colere, parfois de soulagement, et le plus souvent chez mes soldats, cette résignation mélée à une pointe d'honneur, celui d'etre tombé pour ceux qui se battaient à leurs cotés.

Je m'etonne toujours de voir combien de choses peuvent s'echanger dans cet instant fugace quand la faucheuse fait sentir le froid de sa lame. "tout va bien se passer" "j'ai peur" "tu ne souffriras plus" "pourquoi moi?" "ta famille te retrouveras la ou tu vas" "j'avais encore tellement de chose a vivre"... tout ca se communique en un eclair, tellement fugace que seul le subconscient l'enregistre. Puis plus rien. Il est prêt. J'enfonce alors l'aiguille, et pouce lentement le liquide dans ses veines, et le vois fermer les yeux petit a petit, puis s'endormir, puis mourir.

Un moment de silence. Puis j'enlève ce qui me recouvre le visage, et pose mon gant avec à ses cotes. Si je brule le corps, les fumées pourraient-elle porter la maladie? Vaut-il mieux que je l'enterre?
Je commence, dans le doute, à creuser un trou. En attendant que l'estafette envoyee pour demander quelqu'un qui sache identifier les symptomes revienne, avec un medecin ou un simple message. Il pourra peut-etre m'indiquer la meilleure maniere de disposer du corps, me dire les risques encourus par ceux qui ont approche le malade, ou surveiller l'apparition des premiers signes chez ses derniers.

Ensuite, je devrais parler à Benedict.

**Maitre de Jeu** Mer 19 Mai - 16:40

Alors que le prisonnier plonge dans la mort et pour partie dans l'oubli, un médecin militaire d'Ambre vient converser avec toi à travers de la toile.

Il t'explique les symptômes associés à la maladie, comme la coloration sombre des glaires ou de la sueur, les tremblements incontrôlables. Il y a une période d'incubation allant de 5 à 15 jours, selon la résistance du malade et ce dernier est contagieux depuis près de 12 heures suivant le contact jusqu'à la fin, y compris après sa mort. Le toucher ne pardonne pas, le germe est de plus volatile, nécessitant des isolations strictes.

Toutes les personnes ayant été en contact direct ou en présence du prisonnier de son vivant doivent être isolées de manière radicale dans l'heure, les corps des Ombriens étant moins résistants que ceux venant d'Ambre.

Il est préférable que le corps soit brûlé en veillant à limiter les dégagements de sa propre combustion. L'enterrer est aussi possible, mais dans une zone où il n'y a pas de culture. Le mieux est de le plonger dans des résidus d'abysse, comme il y en a aux abords des zones de conflit. Quoi qu'il en soit cette action devrait être faite par une personne déjà infectée pour éviter les risques de propagion.

Ian Jeu 20 Mai - 2:07

J'ai donc 12 heures avant de devoir passer la Marelle. 10 pour être sûr. Après, je serai contagieux, et il serait risqué que je penètre le palais. Je m'adresse à travers la tente au medecin militaire.

"Je viens seulement d'entrer en contact avec le malade, j'ai donc une demi journée avant de devoir m'isoler, c'est bien cela? Si vous vouliez bien attendre que je passe quelques ordres pour me suivre."

Je demande à une estafette de me rapporter ma montre à gousset dans la tente où sont mes effets, et des vêtements de rechange. En attendant je prends le corps du malade (a quoi bon prendre des mesures desormais puisque le toucher ne pardonne pas?) et le transporte sur un grand linceul propre. Je pose sur son corps tout ce qui a pu le toucher, ainsi que mes vêtements lorsque mes nouveaux arrivent avec ma montre.

En bref, je fais en sorte de regrouper tout ce qui peut porter les germes. Puis j'emballe le corps du défunt consciencieusement avec tous ces effets dans le linceul.

Je regarde l'heure, y ajoute 10, et grave le resultat dans le marbre de mon mental. L'heure H.

Je fais garder la tente et interdit l'entrée à quiconque d'autre que moi, et demande à l'officier militaire de m'accompagner jusqu'à la tente de commendement, faisant appelé en chemin le chef du personnel médical ainsi que Sanyoki, et personne d'autre.

**Maitre de Jeu** Jeu 20 Mai - 19:51

Il est fiat comme tu l'as souhaité et les gens demandés sont rassemblés sous la tente de commandement. Chacun reste à distance de toi.

Ian Jeu 20 Mai - 22:28

Je reste debout, et ne touche rien, gardant les bras croisés sur moi.

"Avant toute chose, tout ce qui sera dit ici doit être rester confidentiel. Je ne veux qu'aucune rumeur qui ne coure déjà puisse enfler en panique générale. Et encore moins que l'ennemi ait vent de la nouvelle."

Je marque une pause appuyant le regard de chacun, sans pour autant en faire des tonnes: ce sont des militaires du meilleur calibre, ils connaissent la chanson.

"Maintenant, la réponse à la question que vous vous posez. Oui, le prisonnier est bien un échappé de la Contagion qui sévit dans les murs de la Cité. Le medecin militaire d'Ambre ici présent va vous répéter ce que vous devez savoir à ce sujet."

J'ai un signe de tête à l'attention de ce dernier, un peu plus soigné et poli que d'habitude puisqu'il n'est pas mon subordonné direct, lui laissant le soin de faire les explications. Une fois terminé, je le remercie par le même procédé, et rembraille.

"Comme vous venez de l'entendre, on se doit d'isoler absolument tout le monde ayant pu être en compagnie de l'intrus, même brève, dans l'heure." Un doigt métallique fend l'air pour appuyer mes paroles. "Aucune exception. Donc d'ici une heure, j'interdirais tout contact direct avec moi. Et de même, si je ne parviens pas à passer l'épreuve de la Marelle dans les 10 prochaines heures pour me nettoyer de l'infection, je devrais rejoindre la quarantaine."

Je recroise les bras.

"Juste après cet entretien, j'irai parler aux hommes qui ont amené le prisonnier ainsi que le Général Hayase. Je devrai pouvoir les interroger de manière à avoir une liste précise des hommes rencontré par le malade sur le chemin de l'infirmerie. Ces derniers seront mis en isolement. Tout personnel medical l'ayant approché devront faire de même, immédiatement.

Le reste des soignants ont d'hors et déjà l'ordre de mettre en place une tente de contrôle medical et annoncer avoir quelquechose a distribuer preventivement à ceux qui ont vu le prisonnier. Cela devrait permettre d'attirer et de n'oublier personne. Si vous avez un remontant à leur donner, tant mieux, sinon donnez leur un placebo. Mais notez tous les noms, ensuite seulement envoyez les en "observation". Je déteste devoir avoir recours à ce procédé qui travestit la Verité, et je sais qu'aucun moine de Goa ne songerait à mentir pour éviter la quarantaine, mais nous n'avons pas que des moines de Goa ici. Et nous avons affaire à une menace qui peut pousser le meilleur des hommes à mentir face à des mots comme "contagion incurable", "maladie mortelle" et "isolement". Il en suffit d'un seul. Un seul, et toute l'armée tombe. En tant que son responsable et commandant en chef, je ne peux prendre ce risque.

Maintenant, les individus identifiés devront être "isolés" mais en aucun cas "reclus". Nous devrons faire en sorte qu'ils aient le même confort, le même traitement alimentaire et sanitaire que le reste du camp. Ils devront cependant être relocalisés dans des tentes individuelles à l'Ouest du camp, sous surveillance mais privés de tout contact humain, hormis à distance, et pas même entre eux. Après 20 jours, ceux qui ne montrent pas de symptomes pourront réintegrer le campement principal.

Pour ma part, après vous avoir communiqué la liste des personnes à risque, Lieutenant-Général Sanyoki, j'irai monter un Griffon avec le corps du malade pour le jeter sur un résidu d'Abysse, ou dans la gueule d'un dragon si ces damnés lezards volants sont dans les parages.

Des questions?"

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