Re: Grande-île (Ian)

Ian Mer 18 Fév - 20:21

"Oui, le plus grand nombre possible Commandant. Connaissez-vous la manoeuvre des tambours fantômes?"

Je m'appuie de mes deux mains sur le rebord de la grande table, les yeux rivés sur la carte. Sans laisser à Duncan le temps de répondre je continue.

"Prenez une armée en sous nombre qui cherche à reprendre le dessus. Détachez des tambours à raison d'1 pour 50 hommes et faites sonner les batteries pendant tout le temps des combats, chacune sur une mesure qui lui est propre. Vous imprimez le rythme à vos troupes, soulevez leur moral, et votre commandant pris dans la bataille connait en permanence la situation de chacune des escouades, pour peu qu'il ait l'oreille fine. Enfin et surtout vous conditionnez l'adversaire. Inconsciemment, ils associent le tambour à un nombres d'hommes et à des manoeuvres bien précises.

Une fois la nuit tombée, ou dans notre cas, si le brouillard devait revenir, détachez seulement quelques escouades, mais avec l'ensemble des tambours, et faites-leurs contourner les lignes. Et battez la charge. Et vous obtenez une armée terrorisée par un bataillon fantôme, qui vient s'écraser sur le gros de vos troupes attendant sagement en formation de siège."

Je lève les yeux vers le Commandant, attendant sa réaction.

**Maitre de Jeu** Jeu 19 Fév - 10:39

Le Commandant sourit à ta tactique, nouvelle pour lui qui est déjà un vieux routard.

"Cela semble intéressant. J'émettrais cependant une réserve, liée au type d'ennemi qui nous fait face. Cette tactique sous-entend que l'adversaire peut être soumis à une démoralisation de masse et rompre les rangs face à une attaque fantôme. Hors, notre opposant actuel ne semble pas avoir cette notion dans ses gênes. Comme des insectes attirés par une flamme, ils viennent se brûler les ailes en chantant. Nous ne comptons plus les morts que nous avons laissés dans notre sillage et pourtant, jamais ils n'ont faibli. Plus que du courage, c'est de l'inconscience. Ces hommes sont soumis à une autorité ou un fanatisme qui ne leur fait pas connaître la peur.

Je fais donner des ordres pour que les tambours soient rassemblés et attachés à une phalange."

Duncan envoie une estafette transmettre ses derniers ordres, avant de sortir en ta compagnie pour rejoindre les chevaux. Un palefrenier t'aide à grimper en selle, alors que les archers et les tambours terminent le rassemblement dans la cour. C'est donc à la tête de renforts de fortune que tu quittes le manoir des Trehoren.

Ian Jeu 19 Fév - 17:31

Je médite les paroles de Duncan alors que nous sortons du Manoir. De tous les ennemis possibles, je me méfie des fanatiques le plus. Je finis par dire, pour me convaincre moi même:

"Oh je leur ferai nous craindre. S'il le faut, j'irai trouver celui qu'il vénère et planterait sa tête au bout d'une pique avec les autres."

Nous lançant au trot, je finalise les ordres et les tactiques. Il s'agit de les repousser aux limites du brouillard et de les contenir, pour donner le plus de temps possible à la fortification de nos défenses.

Arrivée à portée de voix des combats je fais sonner les tambours et me lance au galop. Sabre au clair, je lance d'une voix de stantor.

"Pour Trehoren!"

**Maitre de Jeu** Jeu 19 Fév - 18:50

Tu rentres dans la mèlée comme un couteau dans du beurre. Nombre des combattants ne te connaissent pas et s'interrogent sur ce fou qui vient se jeter dans la bataille. Qu'importe qui tu es, tu ferrailles comme un dieu et les ennemis ne font pas le poids face à ta lame. Un coup, un mort et tu transperces les forces ennemies, emmenant les troupes de Trehoren dans ton sillage.

Tu dois avoir plus de 200 cadavres à ton actif lorsque les ennemis sont tous à terre. Nul n'a fuit, même à 10 contre 1. Tu n'as vu nulle peur dans le regard de ceux que tu menais au néant. Personne ne pourra faire ta légende dans les rangs opposés, car nul n'en est sorti vivant.

Le Capitaine de la compagnie sonne le rassemblement et les troupes obéissent. Chacun jette un oeil vers toi, l'inconnu au sabre mortel. Ta légende s'écrit dans tes rangs.

Ian Jeu 19 Fév - 21:41

Je passe devant les rangs, ma monture au pas. Ma voix résonne dans toute la vallée.

"Soldats! Certains d'entre vous me donne le nom de Ian de Trehoren, de la Salamandre, ou d'autres encore. Beaucoup ne me connaissent pas. Cela importe peu! Je suis venu ici défendre ces Terres, tout comme vous."

Mon cheval encore écumant piaffe en écho à mon bouillonnement et je dois le contenir plus d'une fois de se cabrer.

"Nous faisons face à un ennemi dont les rangs se renouvellent sans cesse. Mais nous tiendrons! Nous anéantirons quiconque sortira de ce brouillard et nous gagnerons le temps qu'il faut pour construire des défenses inébranlables.

Le volume de ma voix s'adouci.

"Ce que je m'apprête à vous demander peut sembler insurmontable. Si vos forces et votre courage vous abandonnent, vous pouvez faire marche arrière, et aider aux fortifications. Personne ne vous le reprochera.

Je pointe la lame ensanglantée de Doedsfall vers les soldats et plante mon regard dans chacun d'entre eux à mesure que je les passe en revue.

"Si vous choisissez de combattre, je vous demande deux jours. Deux jours où vous changerez le Destin. Deux jours qui marqueront à jamais votre vie et dont les enfants de vos enfants parleront encore. Vous ferez parti des Braves, qui auront tenu sans relâche, pendant deux jours et deux nuits, les portes de Xiah face à la Horde des Brumes. L'Histoire vous retiendra comme les héros qui auront fait renaître l'espoir!"

Ma voix se fait plus forte au fur et à mesure.

"Suivez mon commandement et vous vivrez. Restez à mes côtés et vous ne connaîtrez nulle peur. Battez-vous et je vous ferai entrer dans la Légende!"

Je lève mon arme au ciel, ma monture se cabre et j'éclate en un cri.

"QUI EST AVEC MOI ?!"

**Maitre de Jeu** Ven 20 Fév - 10:25

Un brouhaha de cris et d'exultation te répond, entre un "Whééééé" et un "Mwaaaaah". Les troupes lèvent leurs armes vers le ciel ou tappent sur leur bouclier avec leur arme.

Les troupes sont chaudes, il ne reste qu'à trouver quelqu'un sur qui frapper.

Ian Ven 20 Fév - 11:03

Les troupes acquises à mon commandement, je procède aux formations. Je répartis les blessés pour équilibrer leur nombre dans les phalanges, et fais passer les plus fatigués en arrière garde, le temps qu'ils reprennent des forces. Je mets en place un système de roulement, de manière a ce que les phalanges les plus fraîches soient toujours au front pendant la bataille. Si l'impatience les gagne, je fais jouer les tambours et les occupe avec des manoeuvres.

Je fais ensuite venir le Capitaine, pour un conciliabule avec le Commandant Duncan.

"Je cherche à mettre des défenses en place pour pouvoir enrailler leur progression sans accumuler les blessés. Si nous y parvenons, j'aurai assez de temps pour me rendre en Ambre et apprendre comment mettre un terme définitif à cette invasion. Capitaine, vous avez été vous-même dans les brumes, j'aimerais savoir tout ce que vous avez pu apprendre dessus.

Comment parviennent-ils à étendre le brouillard? Serait-il arrêtés si le Manoir se trouvait subitement isolé de la vallée?"

**Maitre de Jeu** Ven 20 Fév - 16:00

Le Commandant est absent du camp, gérant le suivi de la bataille depuis le centre de commandement du manoir. C'est donc le Général Robert de Gui et les Capitaines Bouvier et Wyatts qui assurent le suivi des ordres sur place.

Le Capitaine Bouvier, qui dirirge la compagnie que tu as rejoins en premier, réponds à tes questions. Les autres gradés opinent du chef à ses remarques.

"Je ne sais par quel moyen ils étendent le brouillard, mais il a progressé à chaque fois que nous reculions pour rassembler nos troupes. Il est impossible de nous coordonner correctement depuis la brume et il nous en aurait bien plus coûté de continuer à combattre en factions isolées. De plus, les ennemis sont largement plus faibles lorsqu'ils sont hors du nuage gris, comme s'ils puisaient leur force dans les particules en suspension. Les forcer à sortir pour nous affronter nous permet de leur tenir tête à un contre 3. Sans cela, dans le brouillard, le un contre un est un maximum... Mais ils sont plus nombreux que nous !"

Ce constat d'échec et de recul continu lui pèse bien plus qu'au Général de Gui qui semble moins soucieux des pertes engendrées en restant au front.

"Nous avons bien tenté de monter une tête de pont dans le brouillard, essayant de profiter de la discrétion procurée pour les prendre à revers, mais il n'y a rien de l'autre côté du mur gris. Comme s'ils avaient percé Ombre depuis un autre lieu et nous envahissaient par cette déchirure. On trouve trace de troupes à partir de la Trouée d'Elliah, comme si avant cela ils n'existaient pas. Qui plus est, les hommes que j'avais laissés dans le brouillard on fait des rêves étranges, voire mortels. En rester éloigné est de la simple jugeotte."

Ian Ven 20 Fév - 19:23

J'écoute avec attention. La description de l'apparition des troupes par une déchirure d'Ombre fait penser à une arrivée massive par contact d'Atout ou sortilège. Mais tenir une telle concentration pendant 4 jours? Pareil tour de force serait prodigieux. Mes yeux se plissent un peu alors qu'une idée me vient.

"La Trouée d'Elliah, hm. Quelle est la fréquence de leurs attaques?"

**Maitre de Jeu** Sam 21 Fév - 11:26

"Une ou deux vagues par jour. Le nombre de troupes arrivant varie cependant. Peut-être laissent-ils parfois des hommes dans le brouillard pour augmenter la vague suivante."

Ian Dim 22 Fév - 0:57

J'acquiesce d'un signe de tête. Je pousse ma monture de quelques pas en avant, contemplant la vallée. J'agrippe le Diamant de Munus et vient presser mon pouce contre sa pointe, le sang ne tardant pas à couler. Je me concentre sur la Trouée d'Elliah. J'y imprime les modifications similaires à celles que j'ai faites depuis la tour de guet, m'assurant de chasser tout brouillard. J'essaye de savoir si je peux sentir la percée à travers l'Ombre.

J'en profite pour modifier le climat et obtenir, au crépuscule et à l'aube, un zéphir puissant et régulier pour chasser toute condensation qui s'accrocherait dans l'air de la vallée avec la fraicheur de la nuit, indépendemment de l'utilisation future du Diamant.

**Maitre de Jeu** Lun 23 Fév - 10:50

Malgré un certain mouvement dans le brouillard et peut-être une diminution de sa compacité, tu n'arrives pas au résultat escompté. Ce brouillard là ne doit pas être soumis aux conditions naturelles de son apparition.

Tu contemples les lignes de force que le Diamant te procure et ne distingue rien d'anormal lié à la zone centrale. D'ailleurs, même le brouillard n'apparaît pas dans ton jeu en tant que tel. Selon le Diamant, le vent est levé et le temps est beau sur cette zone. Tu n'as que des forces liées au terrain et au temps dans la Trouée d'Elliah. Tu peux donc en déduire que le brouillard est d'origine magique ou lié à un pouvoir quelconque dans son orifice de pénétration et qu'il s'appuie ensuite sur les phénomènes naturels pour sa propagation.

Il y a donc moyen de le contenir grâce à l'application du zéphyr tel que tu l'as appliqué, mais cela ne bouchera pas l'entrée...

Ian Lun 23 Fév - 23:03

J'opine machinalement du chef après cette analyse des sensations procurées par le Diamant. Je me retourne vers les officiers.

"Vous avez fait de l'excellent travail jusqu'à présent. Le soleil ne devrait plus nous fausser compagnie si facilement désormais, ce qui devrait changer la donne.

Détachez des éclaireurs en aval. Même si le beau temps est de retour ils devront rester sur leur gardes, et faire preuve de la plus grande prudence. Je veux récupérer le plus d'informations possibles sur le nombre d'hommes qu'ils ont laissés près de la trouée, et surtout s'ils disposent d'un chef. Au moindre mouvement de leur part, qu'ils reviennent nous prévenir."

Je pousse ma monture dans une autre direction, parcourant nos soldats du regard.

"Capitaine Wyatts, faites-moi un état des lieux de nos vivres. Capitaine Bouvier, je vous donne la charge d'établir un campement digne de ce nom pour nos troupes. Il chercherons surement à contrer notre avantage par des charges en surnombre. Il nous faudra des rangées de pieux cachés en terre, à lever sur ordre je pointe du doigt, ici, là, et là. Général de Gui, vous serez en charge de l'arrière-garde. En cas de débordement, notre coordination se devra d'être parfaite, aussi j'aimerais passer un peu de temps avec vous."

Je continue de m'affairer, je passe avec de Gui toutes le phalanges en revue, cherchant à savoir chacun des défauts et des qualités des sous-officiers à la tête d'une phalange, l'état des troupes qu'ils commandent. Je m'épuise à connaître mes hommes. Je profite du temps passé avec le général pour établir des stratégies, puis envoie enfin une estafette communiquer le nouvel état des nos forces au Commandant Duncan, tout en demandant à savoir ses plans de défenses pour les deux jours que nous allons leur gagner.

En bref, je me prépare à ce que je sais faire de mieux. La guerre.

**Maitre de Jeu** Mar 24 Fév - 11:37

Dans les jours qui suivent, tu constates que le brouillard n'arrive plus à étendre ses bras sur la vallée, le zéphyr faisant se décrocher les lambeaux de brumes au fur et à mesure de leur apparition.

La redéfinition du positionnement des troupes et l'encerclement strict du brouillard a permis de repousser les attaques massives de l'ennemi en minimisant les pertes. Ils ne semblent pas apprendre de leurs erreurs, comme si la prochaine vague arrivait avec de nouveaux généraux et les mêmes idées tactiques. Bien sûr, ils ont testé les divers points défensifs, mais tous ont tenu bon.

Les incursions réalisées par les unités légères après chaque assaut révèle que la prochaine vague est en phase d'installation ou de reprise de campement alors que vous déblayez le terrain des corps précédents. Les charniers que vous avez réalisé sont déjà plus que complets et le problème de décomposition des corps commence à se faire sentir. Tu as du détacher une unité de blessés légers pour la gestion du monceau de cadavres, le charroi, le creusement des fosses et l'ensevelissement devenant un travail à plein temps pour 50 hommes.

L'ennemi combattant jusqu'à la mort, chargeant des pieux dressés comme s'il s'agissait de coton, sautant sur les épées et les lances dressées, provoque à chaque assaut une série de blessés "d'accident". Les pertes lors de chaque attaque sont de l'ordre de 5 % à titre définitif, décès ou incapacité au combat, et de 10 % de blessés temporaires.

Bien qu'ils perdent 100 % de leurs troupes à chaque tentative, l'ennemi revient guilleret mourir sur vos armes quelques heures plus tard. Alors que les victoires s'enchaînent et que l'adversaire ne peut étendre sa zone d'influence, les pertes minimes s'accumulent et, si le flot ne s'interromp pas, vous finirez par ne plus être assez nombreux dans deux semaines.

Tu pourrais donc profiter de ce temps pour régler le problème de manière définitive ou pour rameuter des troupes fraîches. La tactique militaire n'est pas ici en cause, l'ennemi utilisant la manière brute et radicale comme système d'attaque.

Ian Mar 24 Fév - 19:50

Tout semble se dérouler comme escompté. On ne peut éviter totalement les pertes quand l'ennemi attaque avec la force brute. J'espère simplement que derrières des défenses solides, les pertes des troupes seront encore réduites, allongeant encore le temps gagné. Au matin du 3eme jours des combats, je sonne la retraite derrière nos fortifications.

Je retrouve le Commandant Duncan. J'ai une barbe naissante, un certaine fatigue sur les épaules, et mon armure est couverte de sang séché. Je m'efforce malgré tout d'afficher un visage serein.

"Commandant, le brouillard devrait être contenu. Avant de discuter stratégie plus avant, comment se porte Dame Evelyne?"

**Maitre de Jeu** Mar 24 Fév - 21:05

Le Commandant affiche une mine réjouie, jamais depuis le début de l'affrontement ils n'avaient eu d'autre option que de reculer.

"Dame Evelyne se porte mieux. Elle a insisté hier pour qu'on la conduise sur les remparts afin de contempler à nouveau la vue sans brouillard. Malgré sa faiblesse, cette vision lui a remis du baume au coeur. Si vous avez quelques minutes à lui consacrer par une visite dans sa chambre, je crois qu'ellle en serait ravie."

Ian Mar 24 Fév - 22:21

J'affiche un petit sourire, dont la faiblesse trahit ma fatigue accumulée.

"Bonne nouvelle. J'irai bien sûr la voir."

J'effectue une pause, mes yeux contemplant le plan de bataille. Mon sourire s'efface petit à petit.

"Je nous ai enlisé dans une guerre d'usure ou l'ennemi renouvelle ses forces sans cesse. Nous avons récupéré du temps mais si je veux vraiment nous aider, je dois partir en Ambre et aider à mettre un terme définitif à l'invasion. Je vais essayer de nous faire parvenir des renforts. Si l'on pouvait aussi récuperer de l'artillerie, comme des balistes, nous pourrions faire encore plus de dégats sans exposer nos hommes."

Je me tourne vers Duncan.

"En mon absence, auriez-vous les moyens de contacter le prince Julian?"

**Maitre de Jeu** Mer 25 Fév - 11:58

"Nous pouvons construire des balistes avec les hommes trop vieux ou trop jeunes pour combattre."

Il réfléchit à ta demande suivante.

"Maintenant que le brouillard est circonscrit nous pouvons utiliser les chemins d'ombres pour envoyer un des hommes de Lord Lancaster vers Kashfa et transmettre un message. Mais il mettra au moins 5 jours pour atteindre Kashfa et si Lord Lancaster n'y est pas, une dizaine de jours en plus pour rejoindre Arden."

Sentant que ce délais est un peu long, il fait triste mine.

"Nous n'avons pas de moyen plus rapide pour le contacter, désolé."

Ian Mer 25 Fév - 12:56

Je hoche de la tête, lèvres pincées.

"Je vois. Je vais de ce pas retrouver Dame Evelyne. J'irai ensuite passer les troupes en revue une dernière fois et leur annoncer les raisons de mon départ. Quand j'en aurai terminé avec mes derniers préparatifs, il devrait y avoir plusieurs grottes profondes dans la forêt, comme autant de fosses dans le sol où vous pourrez disposer des corps qui s'amoncelleront à nos portes, sans que l'odeur vous incommode. Cela devrait vous éviter de gaspiller place et énergie dans des charniers."

Une pause, contemplant le vieux stratège.

"Si je ne vous vois pas à la revue des troupes, c'est ici que nous nous disons aurevoir. Mais j'aimerais bien que ce ne soit pas le cas."

**Maitre de Jeu** Mer 25 Fév - 13:19

Il te salue militairement, mais avec force respect.

"Je l'espère tout comme vous."

Il te laisse ensuite rejoindre les appartements privés d'Evelyne. Après t'être fait annoncé, on t'introduit dans le petit salon lié à sa suite. Elle est assise sur un fauteuil en tissus de bonne facture, copie de celui qu'affectionnait ta mère et qui doit toujours être dans ses appartements. L'ensemble de la pièce est d'ailleurs un hommage à ta génétrice, tant d'objets ressemblant presque trait pour trait à ceux se situant dans les appartements de Deïdre. Le mimétisme d'Evelyne frise la folie.

Elle a ses jambes repliées sur le fauteuil, un châle reposant sur elle et l'enveloppant entièrement. Elle semble encore faible, mais te sourit chaleureusement malgré son état. Elle ne se lève cependant pas, tout en t'invitant à venir l'embrasser.

"Ian, vous ne savez à quel point vous revoir réchauffe mon coeur. Sans vous, je crains que tout n'aie été perdu."

Son sourire s'efface, sa tête se baisse ostensiblement, laissant place à la honte de l'échec.

Ian Mer 25 Fév - 13:49

Je viens l'embrasser.

"Je crois que vous diminuez l'importance de votre rôle auprès de nos hommes."

Je me redresse.

"Et si vous n'aviez pas été là pour me cacher aux yeux du prince Eric, peut-être n'aurais-je pas été là pour prêter main forte aujourd'hui. Voyez ça comme le paiement d'une vieille dette, pas comme une faiblesse de votre part."

Je reste à la regarder, troublé par la ressemblance.

"Je suis ravi de voir que vous allez de mieux en mieux. Malheureusement, je dois vous annoncer mon départ. Nous avons maintenant de quoi tenir l'assaut, mais pas éternellement. Je pars trouver le moyen de mettre un terme à cette invasion."

**Maitre de Jeu** Mer 25 Fév - 15:27

Tes mots amicaux font revenir un semblant de sourire sur son visage. Elle te regarde et tu sens dans ses yeux l'amour filial. Cette attitude te ferait presque frissonner tant elle est dans la peau de Deïdre. Si elle le pouvait, elle passerait le dos de sa main sur ta joue, tu le sens.

"Je vous remercie pour ce que vous avez fait et nous attendrons votre retour avec une solution définitive. D'ici là, je veillerai sur nos terres... avec un peu plus de résultats positifs, je l'espère."

Elle n'a pas le regard triste et défaitiste de tout à l'heure, mais celui de qui sait apprendre de ses erreurs.

Elle se fait soudain plus triste et distante, comme si elle devait parler de choses qui la peinent et qui semblent secrètes.

"Je... Je ne sais comment l'expliquer, mais... Depuis qu'Elle... Qu'Elle est tombée dans l'abîme... N'avez vous jamais... Ressenti !? Ressenti sa présence, comme si elle vous guidait, vous incitait à agir... ?"

Tu la sens désolée de parler de choses si tristes pour toi et en même temps qui la blessent personnellement.

Ian Mer 25 Fév - 19:13

Je ressens comme un soulagement alors qu'elle fait le premier pas pour enfin parler de l'éléphant dans le salon. Si l'expression de mon visage reste impassible, mon regard se fait plus peiné, ma voix étreinte.

"Dès que mes yeux se sont posés sur vous à mon retour, je n'ai pu m'empêcher de le ressentir. Cette façon que vous avez de capter l'attention... Votre port, la manière dont cheveux noir encadre votre visage... Votre regard quand il se pose sur moi... Comment pourrais-je ne pas le remarquer?"

Peu doué pour les aveux sentimentaux, je reste sur place, hésitant à montrer un geste d'affection.

"Mais ce n'est pas la première fois qu'Elle me fait sentir sa présence. J'ai reçu quelques jours plus tôt, dans une autre Ombre, une prophétie. En filigrane, elle me parlait directement, me confirmant qu'elle était toujours en vie, en prise avec le Serpent. C'est la véritable raison de mon retour en Ambre, trouver quelqu'un qui pourra m'aider à la ramener."

Coupant court à toute effusion je retrouve mon maintien et ma voix se raffermit.

"Je suis navré que toute cela pèse sur vos épaules. J'ai maintenant une raison de plus pour me hâter et porter ma mission à bien."

Je lui prends la main pour y approcher mes lèvres en guise d'aurevoir.

"Et je réussirai. Je l'ai ramenée d'Ambre, je la ramènerai des Abysses."

**Maitre de Jeu** Mer 25 Fév - 20:56

Tu vois l'espoir naître dans ses yeux et sur sa bouche. Enfin quelqu'un d'autre quelle semble distinguer la lumière dans la nuit noire. Elle est émue et ne parvient qu'à balbutier quelques mots.

"Merci ! Merci ! Ramenez-la nous."

Elle retient ses larmes alors que tu la quittes, mais tu sais qu'elle se noiera dedans dès que tu auras fermé la porte.

Ian Mer 25 Fév - 21:16

Je file dans mes appartements. Je me défais de mon armure et procède à faire les changements promis à Duncan avec le Diamant. Je remets ce dernier autour du cou du mannequin. Je sors mon jeu d'Atout, en tire celui de Llewella, et tente d'établir le contact.

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