Re: Il faut sauver le soldat Elron (Ian)

**Maitre de Jeu** Mar 28 Avr - 11:12

Tu vois rapidement Julian, Elron sur l'épaule, venant faire un malheur dans les rangs adverses. Il frappe de taille et d'estoc, tuant en un coup les hommes n'ayant pas pris la peine de réagir à une menace dans leurs dos. Tu t'approches des premiers cadavres et remarque qu'un cheval, dépassant de six paumes tout ceux que tu connais, pose des problèmes ingérables à la piétaille. Les naseaux fumant, les yeux jaunes, la robe grise, les sabots semblables à de l'acier brisant les armures de par ses ruades, ne se souciant pas des coups de lances qu'il prenait sur ses flancs, tu découvres le fameux Morgenstern dont t'a parlé ta mère.

Julian fonce vers son animal et tu vois un soudain flash lumineux qui t'aveugle en même temps que les ennemis.

Quand tu récupères ta vision, tu remarques que Julian est monté en selle, Elron dans son dos, frappant à l'unisson de Morgenstern pour se frayer un chemin vers la sortie. Il te voit à la limite du combat et sourit. Il se dirige vers le pont, avant de faire un crochet pour frapper le cocher d'un chariot de fournitures ou de ravitaillement. Dans un cri destiné à faire charger sa monture, il démarre en trombe, jetant quelques hommes dans les douves et en attirant une bonne partie à sa poursuite. Du moins sur quelques mètres, car tu doutes qu'ils le poursuivent dans cette course inutile durant plus d'une dizaine de mètres.

Tu entends les sabots de Morgenstern frapper sur le pont. Julian t'abandonne à ton sort, cela ne fait aucun doute...

Ian Lun 4 Mai - 20:31

Je ne peux m'empecher de sourire à la manoeuvre de Julian. J'en aurais fait tout autant à sa place. Je ramasse une lance sur l'un des corps encore chaud d'un garde, et cours ramasser celui de Rinaldo.

Je profite des degats et de la pagaille causés par Julian pour m'avancer sur le pont, profitant de l'allonge donnée par la lance pour tuer le plus rapidement possible et tenter de me frayer un chemin jusqu'à l'autre bout.

**Maitre de Jeu** Lun 4 Mai - 20:53

Muni de ton fardeau et de ta lance, tu passes rapidement devant les hommes blessés allongés au sol, qui se font soigner par leurs compagnons. Arrivé sur le pont, tu vois une dizaine de guerriers lourdement armés tenir un conciliabule à quelques mètres devant toi. Une vingtaine d'autres, moins chargés font demi-tour après avoir abandonné la poursuite. Jetant un oeil vers toi, ils ne réagissent pas vraiment, te prenant sans doute pour un des leurs en train de secourir un blessé. Ils risquent de réviser leur jugement si tu poursuis dans leur direction, surtout quand ils aviseront ton habit différent des leurs.

Ian Lun 4 Mai - 22:26

Je finis d'achever un blessé à l'entrée du pont et m'agenouille immédiatement auprès de lui, deposant Rinaldo à coté. Je defais ma chemise et la déchire, pretextant d'en tirer un bout de tissu pour penser les blessures. Je fais de même avec les habits de Rinaldo. Je recupere des bottes dans laquelle je coince la carte, et une chemise à ma taille sur un cadavre, pretextant toujours de porter secours à des blessés. J'ajoute une ceinture avec epée au fourreau à mon attirail Si j'en trouve une. Je m'occupe ensuite de deguiser Luke.

S'il me semble faire maintenant suffisament couleur locale, j'attends que la vingtaine de gardes passe avant de commencer à m'approcher des chariots, un cadavre et le corps de Rinaldo sur mes epaules.

Si je vois que certains soldats me jettent des regards toujours interloqués, je feinds toujours d'etre un soigneur mais recupere le corps de Rinaldo sur mes epaules, attrape un cadavre et me traine le plus vite possible vers la ville, feignant de participer a l'effort pour degager le pont.

**Maitre de Jeu** Mar 5 Mai - 9:36

Dans les cris de douleur et l'action désordonnée de ces hommes qui, malgré leur bonne volonté, ne savent pas vraiment comment on soigne des blessés, ta manoeuvre fonctionne. Tu rejoins le chariot dont le cocher mort continue de se vider de son sang sur son siège.

Ian Mar 5 Mai - 15:21

Je depose Rinaldo sur la monture attelée au chariot, lache le cadavre et attrape celui du cocher pour le faire descendre de son siège. Je regarde du coin de l'oeil la dizaine de gardes en armure au bout du pont, attendant de voir ce qu'ils vont faire, pendant que je detache la monture du chariot dans le bazar ambiant, pretendant de m'affairer sur le cocher.

**Maitre de Jeu** Mar 5 Mai - 16:38

Malgré que les chevaux renâclent par intermittence, personne ne t'interrompt. Les gardes reviennent avec le groupe en maille vers l'ensemble des troupes. Ils seront sans doute plus regardant à ce qu'il se passe une fois là que les autres occupés à trier les morts des blessés.

Les corps demi-nu que tu as laissé derrière toi semblent poser question, des hommes semblant chercher quelque chose d'anormal aux alentours. Une personne se dirige vers le groupe en armure, pour faire part de leur interrogation ? Tes minutes sont désormais comptées.

Ian Mar 5 Mai - 18:24

Le stress monte alors que le moment de verité approche. Il s'agit d'utiliser les precieuses secondes pour analyser la situation, visualiser la suite des évenements. Mentalement, je repete la sequence à suivre:

Je pose la lance qui traine non loin sur le chariot. J'attrape la bride du cheval qui renacle, je l'envoie d'une grande tape galoper vers les gardes. Je monte sur l'autre cheval, Rinaldo en travers. J'attrape la lance au passage, je profite de la cohue entre les gardes et le premier canasson pour passer en force, j'en abat un d'une charge avec la lance, la plante dans le deuxieme, degaine l'epée, pare les coups, le seul objectif est de passer. Meme si le cheval est chargé, avec leurs armures, ils ne peuvent courir vite ni longtemps. C'est tendu, mais jouable.

Une seconde avant de passer à l'execution, le stress descend d'un coup, remplacé par le calme d'une fureur froide, dans laquelle je puise mon energie.

C'est parti.

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 9:54

Le premier cheval démarre, mais avec moins d'enthousiasme que tu ne l'espérais. Cependant, le souvenir de Morgenstern est vivace dans l'esprit des gens et ils ont d'abord un mouvement de recul avant de se ressaisir. Cette hésitation te profite et te permet de rejoindre les abords du pont sans coup férir.

Là, les choses se corsent. Le cheval libre est stoppé par un guerrier lui attrappant la bride, te forçant à faire un écart et frôler le bord du pont. Cela précipite un des guerriers en armure dans la douve, ayant eu un mouvement de recul malheureux. Trois hommes en mailles sont plus proches et plus rapides que les autres et parviennent à se mettre sur ton chemin, bien décidés à t'empêcher de passer. Ton objectif étant de quitter cet endroit et non pas de défaire tout un régiment, tu poursuis ta route, te focalisant sur un seul adversaire.

La charge, la lance et la limite du pont te permettent de blesser ton adversaire et de le repousser assez pour briser le barrage, non sans subir une estafilade à la jambe et voir ton cheval blessé à sa cuisse. Cette douleur semble lui donner un sursaut d'énergie et il bondit en avant vers le bout du pont. Tu es passé le bouchon, même si les guerriers courent dans ton dos, mais ton animal blessé risque de ne pas te conduire bien loin. D'ailleurs où vas-tu dans ce brouillard ?

Ian Mer 6 Mai - 13:48

Julian devait savoir qu'en mettant de la distance avec la ville, il aurait un moyen de rentrer. Ca peut marcher pour moi. Je pousse le canasson aussi loin qu'il peut. Dans le même temps je sors mon jeu d'Atout trié auparavant, et prends la première carte, celle de Random. J'essaye à intervalle régulier, entrecoupé d'essai de modification d'Ombre. Si le cheval s'écroule, je m'arrache un bout de chemise pour nouer autour de ma blessure à la cuisse et continuer avec Rinaldo sur le dos, essayant toujours l'Atout du Roi.

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 14:02

Tu sors l'atout de Random et commence à te concentrer dessus quand le cheval s'arrête net, tout en effectuant une ruade vous envoyant tous deux sur le sol, cul par dessus tête. Sonné, tu essaies de reprendre tes esprits et vois le cheval, comme fou, se cabrer pour tenter de vous écraser sous ses sabots. Etant tombé le plus près de lui, tu es sa première victime potentielle.

Il hennit, comme s'il appelait quelqu'un ou cherchait des secours. Tu n'est pas assez loin du pont, et, même si les hommes en mailles avaient, peut-être, déjà abandonné la course poursuite, ce type de cri est à même de réactiver cette dernière.

Ta carte a volé dans l'herbe, sans doute proche, mais il faudra la rechercher si tu la veux pour partir, si tu survis...

Ian Mer 6 Mai - 14:15

Serrant les dents, sur le dos dans l'herbe, la tête me tournant, je dégaine l'épée et tue l'animal dans un réflexe conditionné. Je pousse un juron. Je cherche à taton la carte dans l'herbe, si je n'ai pas de succès immédiat, je sors l'Atout de Llewella, attrape Rinaldo et reprends ma marche.

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 14:25

L'animal s'empale littéralement sur ta lame, s'effondrant partiellement sur ta jambe, ton arme se retrouvant sous lui, sans doute inutilisable. Tu repousses la bête morte et cherches sans succès la carte perdue. Le bruit d'un galot se fait entendre sur le pont, les sabots martelant la pierre en rythme, alors que des cris d'hommes semblent encore plus proche.

Rinaldo sur l'épaule, tu te mets en route, l'atout de Llewella dans la main. Le contact ne se fait pas et tu entends un cri derrière toi. Tu vois à quinze mètres un cavalier en maille charger, sans doute sur le cheval qui t'a servi de diversion au sortir de la ville.

Ian Mer 6 Mai - 17:32

Quinze metres, autrement dit quelques secondes à peine. Je laisse tomber le corps de Rinaldo, ~~saute derrière le cheval mort pour gener un peu la charge,~~ et quand il arrive à hauteur je tente de bloquer son coup et procède à contre attaquer avec force au niveau de son flanc.

Je dois en finir vite si je veux sortir d'ici vivant.

[Edit MJ : Tu as marché et quitté le cheval mort avant que le cavalier n'apparaisse.]

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 19:30

Le cavalier charge sur toi. Ne disposant d'aucune barrière naturelle ou inerte à lui opposer, tu t'apprêtes à recevoir une charge lorsqu'un mur de feu, centré sur le guerrier et son cheval, apparaît du néant. Il fond autant qu'il brûle, en silence, la chaleur ne lui permettant même pas d'hurler. Son inertie lui fait faire 7 mètres avant de se stopper à tes pieds.

Regardant de droite à gauche, tu constates qu'un homme se tient à la limite de ton champ de vision, t'invitant d'un geste à le rejoindre.

Ian Mer 6 Mai - 19:47

Je regarde les cendres du cavalier à mes pieds, incrédule. Je rengaine épée au fourreau et lève une main vers l'homme, paume ouverte, à la croisée d'un salut, d'un merci et d'une demande d'une petite pause.

Je range l'atout de Llewella dans ma main, et reprend Rinaldo sur les épaules. J'ai un regard en arrière vers là ou j'ai perdu l'atout de Random. Cela va surement être un problème, mais nous verrons plus tard. Muni de mon fardeau, je marche vers l'homme.

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 20:59

Il t'attend sans bouger, observant tes arrières. Les guerriers en maille finissent par apparaître, après avoir fait le tour du mur de feu. L'homme inconnu fait quelques passes magiques et toute la troupe se fait hacher menu par des lames flottantes, tout en semblant brûler de l'intérieur. Quelques secondes plus tard, il ne reste d'eux qu'une bouillie infâme d'où s'élève une fumée de cuisson. Un petit 'tuut' ponctue la fin du sortilège. Qui qu'il en soit, autant ne pas devoir l'affronter à distance.

Une fois à deux mètres de lui, il indique Luke du doigt.

"Je vais m'en charger."

Les cheveux châtains, mince, le visage glabre, ses mains sont fortes, sures et sûrement adroites. Il doit faire moins de 100 kg. Sa ressemblance avec Corwin est frappante.

Ian Mer 6 Mai - 21:24

Je fais l'effort conscient de ne pas le dévisager vu sa ressemblance avec mon oncle, et son efficacité à regler mes problèmes. Je souffle quand il me prend ce poids des epaules.

"Bien aimable. J'évite le plus souvent de m'obliger auprès d'inconnu mais je ne vais pas faire la fine bouche, d'autant que votre... cuisine est plutôt appréciée." Un coup de tête vers le tas de cendre.

**Maitre de Jeu** Mer 6 Mai - 22:03

Il ne fait pas de commentaire, pose Luke sur ses épaules et entreprend d'ouvrir la route. Enfin, d'ouvrir Ombre serait plus exact, tant la déchirure qu'il pratique est puissante et profonde. A chaque pas vous survolez une dizaine d'Ombres et vous ne vous posez dans la onzième que pour changer de pied d'appui. Tu ne connais personne dans tes oncle et tantes ayant fait montre d'une telle maîtrise sur le voyage en enfer.

Où que vous alliez, c'est loin d'ici.

Ian Mer 6 Mai - 22:45

*S'il peut modifier les Ombres aussi drastiquement alors que la Marelle ne semble pas fonctionner, c'est qu'il a un lien avec l'endroit. Ou c'est un de ses sortilèges...*

Je garde le silence, et me contente de suivre le rythme, alors que petit à petit un sentiment d'impuissance au vu des derniers évenements commence à pointer le bout de son nez. Rien qui ne calme le bouillonement sous la surface.

**Maitre de Jeu** Jeu 7 Mai - 9:51

Vous marchez plusieurs heures, survolant les Ombres, avant que tout ne se calme. Tu reconnais l'endroit visé par le marcheur, la Marelle de Corwin.

L'homme se tourne vers toi.

"Je vais m'occuper de son esprit. Vous pouvez aller où bon vous semble depuis ce lieu, les atouts y fonctionnent normalement. Merci pour Rinaldo."

Sans attendre une réaction de ta part, il pose le premier pied sur la Marelle, Rinaldo toujours dans ses bras.

Ian Jeu 7 Mai - 15:48

Je fronce les sourcils.

*Merci pour Rinaldo ou merci pour toi?*

"Qu'est ce que vous allez faire de lui?"

**Maitre de Jeu** Jeu 7 Mai - 17:05

Il avance sur le chemin s'illuminant déjà d'étincelles.

"Le réveiller."

Ian Jeu 7 Mai - 17:43

Mes traits ne se décrispent pas plus.

"Alors dites-lui de me contacter au plus vite quand il se reveillera."

Il n'est pas logique qu'il le tue, mais il pourrait vouloir le garder captif. Mais ce n'est plus mon problème. S'il devait être un adversaire, il serait trop puissant de toute manière.

Je sors l'Atout de Llewella, me tournant dos à la Marelle pour qu'elle puisse voir ce qui s'y passe.

Ian Ven 8 Mai - 19:52

Je marche vers l'arbre, regardant la progression de Merlin sur le tracé de la Marelle de son père. Je m'y adosse dans un grand soupir, et sens que je ne vais pas tarder à sombrer.

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