Re: Défenseur d'Ambre (Ian)

Ian Mer 15 Déc - 10:56

Suivant Bénédict dans le couloir, je me retourne rapidement vers la magicienne, mon port ayant un je-ne-sais-quoi de militaire par habitude.

"Merci pour le temps et l'intérêt accordés, tante Fiona. Toutes préoccupations de l'ordre cosmique mise à part, j'ai toujours été piqué d'une vive curiosité à rencontrer les plus légendaires des descendants d'Obéron. Je n'ai pas été déçu."

Je regarde maintenant Bénédict, m'adressant cependant aux deux.

"J'ai en effet eu une très longue journée, si vous voulez bien m'excuser, je vais maintenant me retirer."

Je laisse un blanc s'ils veulent convenir d'un rendez-vous pour demain ou pour une dernier mot, puis joint le geste à mes paroles, avec un salut de tête.

Dans ma chambre, je demande un repas copieux, que je mangerai allégrement en trempant dans un bon bain chaud. J'ai besoin de me dénouer les muscles autant que l'esprit avant de m'endormir.

**Maitre de Jeu** Mer 22 Déc - 13:01

Après avoir profité des thermes d'Ambre et mangé à ta faim, tu profites d'un repos mérité dans la suite qui t'a été attribuée, profitant des murs et sols décorés par le goût du précédent propriétaire ou du Sénéchal. Autant dire que vous n'avez pas les mêmes. Peut-être avec du temps, tu pourrais aménager cet endroit à tes goûts... et à ceux d'Hayase !?

Il fait nuit dehors en ce début de soirée lorsque l'on frappe à ta porte. Ouvrant, tu découvres Tartan debout, sourire aux lèvres et bouteille à la main.

"Les bruits de couloirs sont donc exact, vous êtes bien de retour en Ambre pour autre chose qu'un passage éclair. J'imagine que je n'ai qu'une soirée pour fêter votre présence, puisque votre armée s'apprête à se mettre en marche !?"

Ian Mer 29 Déc - 9:49

En revenant des thermes, je me fais une note mentale de faire aménager un coin de toilette dans ma suite, avec une baignore en fonte toute simple à remplir par les moyens du bord. Il faudra aussi que je pense à déballer les cadeaux de mon baptême. D'ailleurs, si à tout le mieux cette suite sera à mes goûts, elle ne sera jamais plus qu'une garçonnière. Jamais je ne laisserai Hayase vivre ici: qui sait ce que mes apparentés pourraient apprendre ou comploter à travers elle à mes dépends.

Encore allongé sur le lit, mes yeux s'ouvrent immédiatement après le premier coup sur ma porte. Par réflexe, comme il fait encore nuit, je prends la dague que je cache toujours sous le traversin -comme en campagne - et m'avance le plus silencieusement possible, naviguant dans l'obscurité de ma chambre entre les boites et les paquets. Ma main s'approche avec précaution de la poignée, puis j'ouvre soudainement la porte, ne laissant que le strict necessaire de mon corps torse nu dépasser de l'ouverture, arme cachée le long de mon avant bras, derrière mon dos. Découvrant Tartan, mes défenses se baissent soudainement et je jette ma dague sur le matelas du même mouvement que j'ouvre la porte en grand.

"Tartan! Errr.... on peut dire ça oui. Je comptais prendre une bonne nuit de repos mais pour vous, prendre un verre est le moins que je puisse faire. Donnez moi une minute que je me change et nous sors de quoi en profiter." dis-je en montrant la bouteille du menton.

J'enfile la première tunique venue et nous sors ce qui se rapproche le plus de verres à vins, déplaçant un guéridon au plus près de la fenêtre pour profiter de la lumière laiteuse de la nuit. Pas besoin de chandelles, nous ne sommes pas des perdreaux.

**Maitre de Jeu** Mer 29 Déc - 17:46

Vous vous installez et le bouchon ne tient pas longtemps sur le goulot, Tratan vous servant plus qu'un doigt du Rubis de Congres qu'il a amené. La bouteille semble vieille et à l'odeur, tu sais déjà que cette boisson est forte. Après avoir trinqué, il en vide une rasade et réprime un toussotement. La boisson mêlant habilement vin et alcool doit avoir plus de degrés que la température du corps.

"Rhaaaaa ! Ca c'est de la boisson d'homme !" dit-il dans un sourire.

"Alors qu'est-ce qui nous vaut votre passage dans ce mouroir ?"

Tu devines à son ton qu'il a vu de bien tristes choses depuis un château entouré par une épidémie virulente. Il tient la bouteille par le goulot, pour la protéger ou par habitude. Tu en viens à te demander s'il n'a pas pris l'habitude de l'oubli alcoolisé, doutant d'ailleurs que sa position lui permette d'entretenir une cave à bon vin.

Ian Mar 4 Jan - 10:37

Je descends ma lampée nettement moins vite que mon vis à vis, cherchant un peu de saveur au milieu de la chaleur alcoolisée.

Dans la pénombre, mon visage reste avenant, mais à l'intérieur, je suis pris d'une légère affliction en voyant Tartan de la sorte. Certes, on s'imperméabilise comme on peut aux horreurs vues et vécues. Mais comparé aux autres méthodes, que ce soit le fanatisme, l'endurcissement psychopathologique, ou la méditation zen sur la vie et la mort, pour mes hommes l'alcool reste l'une des pentes les plus glissantes. D'ailleurs j'exerce toujours un contrôle strict sur ce genre de substances dans mes armées, que ce soit en campagne ou en exercice.

Ce n'est pas que je veux émettre de jugement, mais chez les hommes de guerre la simple utilisation de l'excès de vin comme beaume destructeur pour l'esprit rappelle à tous les autres, même les sobres, que quelque chose de malsain, pervers ou tordu habite les professionnels de l'homicide. Et sans compter qu'un soldat alcoolique est inutilisable, personne n'a envie de se voir rappeler que tout un tas de merde endolorie sommeille en dessous de l'épaisse couche de glace, propre et lisse, du conscient.
Cela dit, j'ai l'impression d'avoir évacué bon nombre de problèmes d'ordre mental depuis mon dernier passage de la Marelle. Et de manière générale, je pense avoir dernièrement retrouvé une paix intérieure. Ou quelque chose d'approchant.

Toujours est-il, je ne suis pas sûr que Tartan puisse garder un secret s'il apprécie autant les conversations autour d'un verre ces derniers temps.

"Ce qui vaut mon détour par le palais? Une affaire familiale à mettre au point avec les intéressés avant mon départ."

Je préfère détourner le sujet de conversation pour le moment.

"Cela fait combien de temps que nous ne sommes pas vu? Toujours responsable de la formation des gardes du palais, ou est-ce que Bénédict vous a assigné à une nouvelle fonction?"

**Maitre de Jeu** Mar 11 Jan - 10:27

Il soupire en regardant son verre.

"Boarfff... Il n'y a plus qu'à maintenir en forme les gardes qu'il nous reste... en attendant la curée, d'un côté ou de l'autre."

Il vide son verre d'une traite, mettant un terme à la question, se resservant et retrouvant de l'allant en relançant la conversation.

"Vous n'auriez pas un poste à pourvoir dans votre armée pour un maître d'arme de terre et de mer ?"

Son oeil pétille d'un espoir visible.

Ian Ven 28 Jan - 8:09

Je me gratte le derrière du crâne de l'index, mêlant une expression contrite à une plus songeuse.

"Hm... C'est à dire qu'on s'attend surtout à un combat aérien, avec tous ces dragons.

Donc à moins de savoir faire voler des mastodontes, avoir des ailes cachées dans le dos, ou pouvoir guider un griffon des pieds tout en maniant la lance, j'ai peur de ne rien avoir d'ouvert pour le moment. Mais je peux en toucher deux mots à Gérard, par contre..."

Alors que je me sers un nouveau verre, en profitant pour garder un peu plus de contrôle sur la bouteille, une question me vient au milieu du silence nocture seul interrompu par l'écoulement de la boisson dans son godet.

"La question peut paraitre abrupte mais... est-ce que, par hasard, vous auriez connu ma mère, Tartan?"

**Maitre de Jeu** Ven 28 Jan - 15:27

Il se montre un peu déçu de ta réponse, mais fait contre mauvaise fortune bon coeur. Pour ta proposition pour l'intégrer dans la flotte de Gérard par contre... "Ne vous donnez pas cette peine !"

Il regarde avec une certaine amertume la bouteille se placer loin de son verre, mais il a assez d'années de service dans la cour pour ne pas émettre de commentaires.

"Pas vraiment, je dois avouer. Elle était présente lorsque j'ai reçu mon plus haut grade, mais ce n'était que protocolaire. Etant la plupart du temps en mer, sur un vaisseau armé du Prince Caine, je n'avais que peu l'occasion de côtoyer un autre Prince que mon amiral."

Il pose son verre à moitié vide, sans doute désireux de faire durer ce qu'il lui reste.

Ian Ven 28 Jan - 18:37

Mon verre rempli je fais de même avec le sien. Il y a encore de la marge avant qu'il ne roule sous la table. Pour ma part je continue de descendre la boisson à la même vitesse de croisière.
Je commence à additionner des bribes d'information. J'imagine que c'est à la disparition finale de 'son amiral' que les choses ont changé pour lui, ce qui pourrait expliquer pourquoi il refuserait de se retrouver un post naval qui soit sous les ordres d'un autre.

J'ai peut-être été attif dans mon jugement de l'homme. Et après tout c'est un très bon combattant, pouvant faire une nette différence sur le champ de bataille, et je fais peut-être une erreur en refusant de l'intégrer dans mon armée. Mais je ne pourrais me résoudre à priver le palais de quelqu'un de sa trempe si Ambre doit faire face à une menace locale. Et sa saperait surement le moral des hommes qu'il dirige.

"Je ne vous ai jamais remercié pour le cadeau offert pour mon baptême, au fait. Ce sabre est d'une facture incroyable... Je pourrais demander quelle est son histoire?"

**Maitre de Jeu** Lun 31 Jan - 14:36

Il sourit, content que son cadeau te sied.

"Il est vrai que la soirée a été trop mouvementée pour en discuter en toute tranquilité.

Le nom donné par son précédent propriétaire est Shan-Sa'Kak, que l'on pourrait traduire par la Priveuse de Vie. Cette arme a été utilisée par un capitaine d'Ombre d'une certaine qualité maritime et guerrière, qui a combattu avec le Prince Caine sur la Mer noire, lorsque le pendant de la Route noire était un fléau des mers.

La bataille a fait rage et le bateau du capitaine a été détruit par la Grande Pieuvre Noire, dans un mouvement désespéré visant la tirer hors de l'eau. Le Prince Caine est parvenu à tuer l'ennemi et le capitaine qui a vu son Ombre débarrassée de l'animal mortel a fait cadeau de son sabre à votre oncle.

Il n'en a jamais vraiment eu besoin et il me l'a laissé quelques années plus tard. Mon poste ne nécessite plus d'user de sabre et il fera plus d'effet au côté d'un guerrier de votre trempe, devant s'opposer à la lie des Ombres et du Chaos."

Il lève son verre à ta santé.

Ian Lun 31 Jan - 21:51

Je ne le laisse pas trinquer seul et lève aussi mon verre, hochant la tête sur le côté dans une moue appréciative.
Mes yeux se perdent ensuite dans le vague, le temps d'une courte reflexion sur l'à-propos du nom de l'arme, pause fugace durant laquelle quelques visages de Goa défilent. Mais je retrouve rapidement cette forme de quiétude, cette sensation zen d'être recentré sur moi-même, avançant de nouveau sur les sujets essentiels.

Ce passage de la Marelle aura décidément engendré beaucoup de bonnes choses.

Pour le reste, je veille à ce que nos taux d'alcoolémie restent raisonnable, enchainant les sujets anécdotiques à moins qu'il n'en soulève de plus sérieux. Je garde les grandes conversations qui refont le monde pour un temps de paix, maintenant il vaut mieux parler des ces petites choses qui remontent le moral.

**Maitre de Jeu** Mer 9 Fév - 15:27

Tartan ne demande pas mieux et vous dévisez en vous relaxant dans quelques verres d'alcool.

Une demi-heure plus tards, alors que tu ris d'une blague de Tartan, un frappe à la porte. Ce n'est pas vraiment une heure pour des visites, d'autant que peu de personnes doivent s'intéresser à ton retour.

Tu n'as pas le temps de réagir que tartan, joyeux et proche de l'huis se lève d'un bond pour ouvrir. L'espace d'un instant tu crois qu'il t'a préparé une surprise potentiellement cochonne. Mais à sa mine s'effondrant une fois la porte ouverte, tu sais qu'il n'en est rien.

"Princesse Fiona... ? " Bafouille-t-il.

La voix de ta tante se fait entendre dans le couloir, ne s'attendant pas à trouver Tartan ici. Le connaît-elle seulement ?

"Ho... Je ne savais pas que le Prince avait une visite. Est-il visible ?"

Tartan s'écarte pour la laisser rentrer, jetant des regards gênés vers toi.

"Heu... Oui... oui...

Prince Ian !"

Il semble comme un collégien pris en pleine beuverie par le superviseur.

La princesse entre, suivie d'un visiteur que tu n'as plus revu depuis plusieurs mois, Elron, dont la mine indique la surprise de te trouver ici.

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