Re: L'antichambre d'Ambre (Sance)

Sance Lun 5 Juil - 9:37

* La clarté des commencements... aucune autre ne peut l'égaler. *

Les longues ombres filent et caressent les parois de roc dans une palette de bleus, de verts et de rouges profonds. Le soleil réchauffe à peine l'air cassant du matin et déjà le rossignol des pierres entame ses premières trilles, débordantes de joie, de vie.

Après m'être brièvement baigné dans les eaux encore glacées de la rivière, et grignoté quelques biscuits, je selle Grenat et repars lentement vers la maison de mon Père dans le soleil glorieux du matin.

Alors que je suis à mi-pente dans mon ascension du Cirque, je me retourne une dernière fois pour contempler les lieux, la nostalgie au coeur, triste et gai à la fois.

* Je n'ai rien oublié. Le Cirque d'Emeraude, et tout ce qui m'y rattache... Je n'ai pas assez voyagé, pas assez aimé, pas assez souffert, pour avoir perdu les souvenirs de mon enfance. Heureusement. Que serais-je sans eux ? Qu'aurais-je été sans vous, Isleen ? Sans ces quelques années dans la lumière de votre amour ? *

**Maitre de Jeu** Lun 5 Juil - 10:08

Tu finis par rejoindre le manoir famillial, laissant Grenat aux écuries.

Si l'on est heureux de te revoir, personne ne se montre inquiet de ton absence durant cette dernière journée. La confiance en tes capacités et ta liberté totale d'action en sont les principales raisons.

Tu sais que lorsque tu voudras poursuivre ton apprentissage il te suffira d'en parler à ton père. En attendant, tu peux continuer à flâner ou à poursuivre la stabilisation de tes acquis.

Sance Mar 6 Juil - 23:10

Devant mes yeux passent des images de mon adolescence. Les Monts d'Obsidienne, la folie des Dunes-Tourbillons, et l'infinie Plaine de Kharsh... Il faudra que je revoie tout cela une fois encore de partir.

* Mais chaque jour passé ici constitue peut-être des années de solitude pour Darla... Comment savoir, sinon en partant d'ici ? D'abord finir mon apprentissage, retourner sur ces lieux une fois encore, avant de retrouver Darla au plus vite. *

Le coeur déchiré, je me replonge dans l'étude pendant plusieurs jours, travaillant sur les sculptures de mon père dans son atelier, perfectionnant la technique mensongère des atouts trompeurs, tentant parfois d'espionner les conversations d'atouts. Au bout d'une semaine de travail acharné, alors que je n'ai plus le sentiment de progresser dans mes exercices, je me décide à demander à mon père de poursuivre son enseignement.

**Maitre de Jeu** Lun 12 Juil - 13:25

Ton père t'accueille dans son bureau et pas dans l'atelier de travail, un jeune homme à la peau mat, un peu effrayé, est présent, assis face à lui.

"Assieds-toi, Sance. Je te présente Moundir, qui s'est un peu perdu et qui compte sur toi pour le ramener chez lui. Comme tu ne sais pas où est sont chez lui, il va te falloir puiser dans ses souvenirs afin de sortir la psyché de sa maison et la retransposer dans un atout. De cette manière, il sera vite rentré. C'est bien ce que tu souhaites Moundir."

Il opine du chef, te regarde d'un air dépité.

"Oui, Monsieur Sance, mes parents vont s'inquiéter de mon absence. Je ne sais pas comment je suis arrivé ici. S'il vous plaît, ramenez-moi !"

Delwin est sans doute à l'origine du voyage du jeune homme, qui ne semble pas avoir été mal traité.

"Tends les mains à mon fils, Moundir et pense à tout ce que tu aimes dans ta maison, ceux qui y vivent, la forme de ta chambre, la couleur des murs,..."

Le jeune homme tend ses mains vers toi, fermant les yeux.

Sance Mar 13 Juil - 9:04

Je souris au jeune homme, et projette toute la sympathie et l'apaisement dont je suis capable afin de le rassurer et l'aider à se concentrer en toute tranquillité. Avant de serrer ses paumes dans les miennes, je tâche de chasser le sentiment de gêne qui m'étreint. Nous sommes en train d'utiliser ce pauvre garçon comme cobaye pour mon apprentissage...

* Et si je me trompe ? Si l'atout que je trace n'est pas exactement l'endroit d'où vient Moundir, où va-t-il se retrouver ? Dans une ombre très légèrement différente, ce qui est peut-être un cauchemar encore pire que d'atterrir dans un lieu complètement nouveau et étranger...

Je n'ai pas oublié les enseignements de mon père. Dans ces ombres parallèles, tout est subtilement altéré, et on se heurte sans cesse à une réalité que l'on croit connaître et qui échappe sans cesse, comme dans un songe insensé. Votre meilleur ami peut être devenu un tueur sanguinaire, vos parents peuvent vous avoir oublié -- ou renié -- et qui sait la réputation que vous avez acquise pour des actes que vous n'avez jamais commis ? Ce serait condamner Moundir à la folie si je me trompais...*

Et pourtant, en dépit de mes craintes, je tends mes mains vers le jeune homme à la peau brune en souriant, sous le regard attentif de mon père, puis je me concentre intensément sur toutes les émotions, tous les souvenirs que m'envoie cet égaré des ombres.

**Maitre de Jeu** Mar 13 Juil - 12:48

Tu reçois des données éparses et peu parlantes. Tu dois aller puiser toi-même dans son esprit ce qui te permettra de réaliser un atout. Tu trouves ton chemin sans soucis dans sa psyché faible et ressens les sensations qui sont ancrées en lui. Les craintes de l'enfant, les ombres sur le mur, le passage du temps et des ans, le chaud, le froid, la hauteur du plafond qui diminue à ses yeux avec sa taille qui augmente.

Tu vois, prends, absorbes ce qu'il contient, veillant à prendre trop de crainte de ne pas tomber juste. La difficulté en la matière est que tu ne dois pas seulement voir les choses comme des souvenirs fugaces, mais que tu dois les capter pour toi, les placer dans un coin de ton esprit pour pouvoir t'en rappeler devant la feuille blanche. Tu dois cependant te prémunir de tes propres souvenirs, pour ne pas les perturber en faisant tiens de ceux de Moundir. Une tâche ardue pour qui n'en a pas l'habitude. Heureusement que tes capacités mentales sont très développées.

Sance Mer 14 Juil - 13:38

Tout en calmant de temps à autre l'esprit de Moundir, je repasse à plusieurs reprises dans les mêmes recoins, de façon à vérifier que ma perception de ses souvenirs est bien la bonne. Comme souvent, c'est le logement du jeune homme qui est l'endroit où les souvenirs sont les plus clairs, les plus chargés d'émotions, et donc les plus faciles à assimiler. Des murs blanchis à la chaux, un sol en terre battue, un toit aux planches fendus par le temps... Les souvenirs me montrent une maison qui n'a rien d'un palais, même si la famille de Moundir tient à la tenir proprement.

Encore un dernier passage. Mes impressions s'accordent bien avec celles du jeune homme. Je lâche ses mains et lâche dans un sourire:

- Merci. Tu as une bien belle demeure. Je comprends que tu souhaites la retrouver rapidement...

Je jette un coup d'oeil à l'intention de mon père, alors que je m'assieds à un coin du bureau et prends une des feuilles éparses pour tracer un croquis d'atout.

**Maitre de Jeu** Jeu 15 Juil - 13:56

Ton père te laisse travailler, tout en faisant patienter Moundir.

"Mon fils va s'occuper de ton retour, ne t'inquiète pas, c'est un artiste de talent."

Le jeune homme en conçoit certainement, même s'il ne voit pas en quoi tes talents d'artiste vont l'aider à retrouver son chemin. Pour le dessin d'un plan sans doute.

Delwin incite moundir à parler de son pays, de ses amis, de son travail, ceci afin de l'occuper plus qu'autre chose.

Tu travailles avec attention et patience sur ton atout de retour, un simple croquis suffit pour cet usage unique.

Après un temps bien plus long que la normale, quand tu crées des croquis de lieux connus, tu poses ton crayon, satisfait.

"Ha, je crois qu'il a fini."

Sance Jeu 15 Juil - 23:16

Je contemple une dernière fois le dessin. Une chambre aux murs blancs, une paillasse dans un coin, un tabouret branlant sur la gauche, une fenêtre fermée d'un rideau rapiécé. Curieuse entreprise que de dessiner un lieu qui existe et qu'on n'a pourtant jamais vu de sa vie. J'ai déjà procédé à ce travail avec Darla, mais tout était alors bien plus facile... Ses souvenirs de sa demeure des Cours étaient si clairs, si précis. J'avais eu bien plus de temps à ma disposition. Et j'avais tellement l'habitude de côtoyer son esprit que je ne craignais pas d'entremêler mes propres impressions avec les siennes.

Je tends le croquis à mon père pour lui permettre d'étudier mon tracé, avant qu'il ne donne au jeune homme à la peau sombre. Je regarde ce dernier en ajoutant avec une voix apaisante:

- Je pense que ceci va te permettre de rentrer chez toi, Moundir.

**Maitre de Jeu** Ven 16 Juil - 9:36

Il prend le brouillon, regarde le dessin, est surpris d'abord par la ressemblance dans les moindres détails avec sa propre chambre, puis interloqué parceque ne comprenant pas en quoi un dessin précis de sa demeure l'aidra à retrouver le chemin du retour. N'est-ce qu'un souvenir qu'il puisse garder afin de se sentir chez lui ici, à l'endroit où il se sent piégé, voire puni ?

Il reste ainsi bouche bée ne sachant s'il doit sourire ou pleurer.

Sance Sam 17 Juil - 13:21

Je lance un bref regard à Delwin, tout en m'interrogeant sur les motivations de mon Père pour cet exercice. Puis je m'approche lentement de l'adolescent, en proie à des émotions de plus en plus confuses. Je lui prends le bras et lui chuchote des paroles apaisantes, légèrement hypnotiques:

- Tu vas pouvoir rentrer chez toi avec ce dessin, Moundir. Ecoute-moi bien, et fais ce que je te dis, même si cela te semble étrange. Regarde intensément la feuille, et pense à cet endroit.

Je lâche le coude de Moundir pour le laisser fixer le croquis. Je continue à murmurer:

- Tu vas voir... Le dessin va peu à peu se détacher de la page et apparaître devant tes yeux. Laisse-toi aller, et lorsque devant toi, ta chambre sera là, bel et bien réelle, avance sans hésiter.

**Maitre de Jeu** Lun 19 Juil - 17:02

Il n'est pas facile pour un esprit simple d'ariver à activer un atout. Il patauge et renonce, croyant que tu te moques de lui. Il te faudra ouvrir le passage toi-même et lui permettre de passer le pas.

Sance Lun 19 Juil - 22:47

Je pose la main sur l'épaule de Moundir, qui me jette un regard désemparé, et constate avec un sourire bienveillant, presque fraternel:

- Je sais, ce n'est pas facile. Mais on ne vas pas se décourager au premier essai, quand même ! Tu veux rentrer chez toi, n'est-ce pas ? Allez, on va essayer tous les deux ensemble, tu veux ?

Je garde la main sur l'épaule du jeune homme et me mets en phase avec son esprit, tout en prenant garde à ne pas le brusquer. Puis je me concentre lentement sur le croquis, bien plus lentement qu'à l'ordinaire, car je prends garde de toujours conserver l'esprit de Moundir près du mien. J'établis ainsi progressivement le contact par ma psyché, sans pour autant chercher à traverser. Et par de brèves incitations mentales, j'amène doucement Moundir à replonger dans ses souvenirs pour en habiller le croquis, pour le rendre plus réel encore, plus proche de ce lieu qu'il connaît et qu'il veut retrouver.

**Maitre de Jeu** Mar 20 Juil - 8:55

Par ces manières douces et délicates, tu parviens à l'assister et, soudain, le contact se fait, ouvrant une fenêtre vers son monde. Il manque reculer en lâchant l'atout, mais ta présence l'en empêche. Alors seulement, il se rend compte de quoi il s'agit.

"Mais... C'est chez moi !"

Alors, tes paroles reviennent à son esprit.

Sance a écrit:Laisse-toi aller, et lorsque devant toi, ta chambre sera là, bel et bien réelle, avance sans hésiter.

Il avance d'un pas semi-hésitant, alors que tu le laisses faire. Une fois de l'autre côté avec l'atout en main, le contact se coupe et seul Delwin reste dans la pièce.

"Très bien. Je vois que tu as toujours la douceur de ta mère."

Sance Mar 20 Juil - 21:30

Je regarde un instant l'espace vide où se tenait Moundir, un adolescent perdu, loin de chez lui, prêt à s'en remettre à la première personne bienveillante... Des pensées d'enfance qui s'entremêlent aux paroles de Delwin.

* Ma mère... Un rire cristallin, un baiser au front, la caresse d'une main délicate sur ma joue. La tendresse, la joie naïve de l'enfance... Des moments dont j'ignorais encore qu'il seraient si fugaces, si importants ! *

Je tourne la tête en direction de mon père, et constate sur le ton neutre de l'évidence:

- J'ignore si c'est un bien ou un mal, Père, mais j'ai essayé de vous rester tous deux fidèles, dans mes actes et dans mon coeur.

* Et comment le fils d'Isleen aurait-il pu renier la douceur de sa mère ? *

**Maitre de Jeu** Jeu 22 Juil - 15:07

"Comment pourrais-je te reprocher d'en avoir certains penchants dans des moments comme celui-ci ? Tant que tu sais mettre ces sentiments de côté lorsque des enjeux plus importants sont sur la table."

Une remarque ou un rappel de ce que l'on attend de toi. Tu es destiné à faire de grandes choses dans son esprit. Des choses pour lesquelles la pitié ou la compassion n'a pas sa place.

"Je crois que tu as bien compris les possibilités et lourdeurs d'une prise de psyché d'un inconnu. L'importance d'arriver à dissocier ses souvenirs des tiens aussi, pour arriver au bon objectif. En tout cas, je l'espère pour Moundir."

Et si, par manque de concentration, tu avais laissé un peu des Ombres que tu as visités dans ton dessin ? Que ferait Moundir en cet instant, perdu dans un monde parallèle ? Mais non, tu as tout fait avec professionalisme et patience, tu n'as pas pu te tromper.

Alors que tu t'interroges, Delwin déplace un atout vers toi. Il s'agit de la maison de Moundir, tel que tu l'as perçu aussi dans ses souvenirs.

"Vérifie pour en être quitte."

Sance Sam 24 Juil - 4:32

Je marque une lègere surprise lorsque je reconnais l'atout que me tend mon père.

* J'avais bien conscience qu'il s'agissait d'un exercice... Mais je ne me doutais pas que Père l'avait à ce point préparé à l'avance ! *

La requête de Père me trouble. Le risque est-il si grand de se tromper, pour qu'il faille ainsi vérifier le résultat de mon travail ? Après tout, il m'avait fallu bien des années pour parfaitement maîtriser l'art des atouts le plus simple, alors que je ne mettais en danger personne d'autre que moi-même...

* Si Moundir est à nouveau perdu, je pourrai toujours tracer un croquis le représentant et ne pas le faire souffrir de mes erreurs. Enfin, je l'espère... *

Le visage fermé, j'acquiesce de la tête à la demande de mon père. Tout en ouvrant mon esprit à l'atout, je demande avec une pointe d'anxiété:

- Dois-je me rendre là-bas, ou un simple contact suffira-t-il ?

**Maitre de Jeu** Lun 26 Juil - 16:22

"Contente-toi d'observer."

Il te laisse te concentrer sur l'atout, rangeant ses propres atouts étalés sur le bureau.

Tu cherches à établir le contact et pourtant, il ne vient pas. Tu touches et retourne l'atout, il a bien l'énergie nécessaire au contact. Deuxième essai, guère plus concluant. Comme si tu essayais de d'ouvrir une porte trompe l'oeil dessinée sur un mur de brique.

Sance Ven 30 Juil - 8:36

* Encore un test ? Mais de quelle nature cette fois ? L'atout serait-il cadenassé ? Ou cette ombre possèderait-elle quelque propriété particulière ? *

Conscient que mon père fait seulement semblant de ranger ses affaires, je me concentre sur l'atout. J'étudie plus attentivement le dessin sous mes yeux, mais aussi son empreinte quand mon esprit tente d'établir le contact. Tout comme j'étudierai de la main les aspérités d'un mur pour y discerner une porte dérobée, je fais circule mon énergie mentale autour de l'atout sans me hâter, prêt à relever la moindre anomalie.

* Si mon père peut utiliser cet atout, cela veut dire qu'il connaît un moyen de l'activer : un mot de passe ? une action particulière ? Ou est-ce une question d'empreinte psychique, l'atout ne répondant qu'à son maître et à personne d'autre ? *

**Maitre de Jeu** Ven 30 Juil - 13:29

Ton analyse te permet d'affirmer qu'il s'agit bien d'un atout et que tu devrais pouvoir l'ouvrir. Tu sens l'énergie lancée vers le portail, mais refluer, comme si on la repoussait, comme si on bloquait une porte de son pied.

Sance Mar 3 Aoû - 13:01

* Ouvrons donc cette porte, si elle existe... *

Je ralentis ma respiration et détends mes muscles en prévision de l'effort mental que je vais devoir fournir. Concentrant tout mon esprit sur l'atout, j'augmente par paliers la pression que j'exerce sur l'atout, prêt à pousser de toutes mes "forces" pour ouvrir le contact.

**Maitre de Jeu** Mar 3 Aoû - 13:54

Tentant de forcer le passage, tu finis par ouvrir un contact mental et pas un atout. Tu lies ton esprit à la psyché d'un autre, t'engageant dans un conflit d'esprits. Une décharge, coup de butoir de force mentale, te porte un premier coup, profitant de l'énergie utilisée pour ouvrir la porte et ton mouvement d'entrée dans l'arêne mentale.

Suite à ce premier coup surprenant, tu te reprends, t'éloigne un peu, mais ne sais sortir du duel mental sans tourner le dos à ton ennemi et offrir des coups gratuits à ton adversaire. Il est encore tôt pour définir son niveau ou qui pourrait en sortir sans être lobotomisé, mais il est certain que tu ne le supplantes pas d'entrée.

Tu devras un peu l'analyser pour en savoir plus, dont d'ailleurs de qui il s'agit.

Sance Ven 6 Aoû - 7:47

* Qu'est-ce que c'est que ça ? Et pourquoi est-ce que Père a voulu m'entraîner dans un telle épreuve sans me prévenir ? *

Je suis toujours immobile, penché sur l'atout. Vu de l'extérieur, rien ne semble avoir vraiment changé dans mon attitude, si ce n'est mes traits légèrement crispés, et mon front soudain moite. Mon père doit pourtant savoir, il doit m'observer en cet instant, j'en suis convaincu, même si je ne peux plus quitter le rectangle de carton des yeux, littéralement absorbé dans un combat inattendu...

* En tout cas, c'est quelqu'un qui n'a pas été complètement pris par surprise par mon arrivée, sans quoi il n'aurait pas réussi à me porter un coup d'entrée...

Je reste aux aguets pour étudier la psyché que j'ai pénétré par mégarde, prêt à esquiver si nécessaire le prochain coup. Je ne cherche pas à décérébrer ce qui me fait face, simplement à me sortir de ce guêpier... A un moment où je sens l'esprit de mon adversaire s'éloigner de moi, je tente de communiquer mentalement avec lui, sur le timbre bizarre propre à l'échange de pensées:

* Je ne vous veux pas de mal. J'ai suivi la mauvaise route. *

**Maitre de Jeu** Ven 6 Aoû - 14:17

L'esprit qu ite fait face ne continue pas son attaque et vous prenez vos distances, tout en restant liés. Avec l'instant de repos accordé, tu reconnais la psyché qui te fait face, Delwin.

*Moi non plus, ceci n'a pour seul but que de te montrer les possibilités des atouts. En manipulant l'atout d'une personne, tu peux la couper de tout contact entrant et sortant.

Mais si la personne insiste, comme tu l'as fait, tu dois te montrer prêt à l'affronter en psyché brute pour le contrôle de ses atouts. En ce cas, frappe toujours le premier, car cela permettra d'effrayer ton adversaire désorienté et de prendre un ascendant s'il est fort psychiquement.

Mais coupons là l'exercice, que je te montre comment réaliser la chose en pratique.*

Il lâche son emprise psychique, te permettant de couper le lien et de revenir dans une discussion physique si tu le souhaites.

Sance Lun 9 Aoû - 10:05

* Heureusement que je n'ai pas insisté cette fois-ci... *

La pièce autour de moi reprend forme et couleur. Encore frémissant de la passe d'armes mentale, je m'adresse à mon père:

- Ce genre d'attaques peut donc être commis seulement sur quelqu'un qui m'appelle -- même s'il n'en a pas forcément conscience -- ou sur quelqu'un dont je manipule l'atout. Mais suis-je alors forcément identifié ?

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