Le renouveau (Ranis)

Tu t'envolles avec Noelline pour rejoindre Ambre et réinitialiser tes sortilèges.

Après une heure d'étude au calme, on vient frapper à ta porte. Un message sybillin de Bénédict avec une liste de sortilèges que tu dois étudier, voire inventer. Il te faudra 4 heures pour t'adapter à sa demande.

La guerre n'est pas encore gagnée et il faudra encore te mettre à contribution.

Bien évidemment, étant engagé par Ambre, je tache de rendre les sorts que me demandaient Bénédict aussi efficace que possible, ma réputation en dépendait. Je notais d'ailleurs avec joie que les sorts demandés n'étaient que peu létaux. Cela éveilla quelque peu ma curiosité en ce qui concerne la bataille. J'avoue n'avoir que peu d'attrait pour les combats, évitant la plupart du temps de trop m'y impliquer si ce n'est pour éviter des morts. J'avais envie de prendre une lecon auprès du maitre, de voir l'utilité qu'un non initié pouvait faire de la magie.

C'est avec un certain entrain que j'allie l'utile à l'agréable lors de mon vole au coté de la sublime Noelline. Lancant les différents sort, je suis assez impressionné par les diverses implications de mes sorts et des conséquences sur la bataille sont digne de mes calculs théoriques sur l'évaporation de la magie en milieu isolé, minuté comme une horloge. Mais la fatigue commence doucement à se faire sentir et j'ai assez hate d'aller profiter un peu de l'hospitalité ambrienne. Il me reste cependant quelques petits sort dans ma manche histoire de ne pas être pris au dépourvu au mauvais moment. Une fois le pied à terre je ne manque pas de complimenter Noelline

"Très chère, chaque minute à chevaucher avec vous est un plaisir. Pour vous remercier que diriez vous d'un diner préparé par mes soins quand nous serons rentré à Ambre ? Je..."

"Premier Sorcier Ranis ?"

On m'interpèle ce qui me surprend d'abord par le ton employé mais cela semble quelque peu une habitude depuis ce matin. Je me retourne donc et m'adresse à la personne qui me parle avec un sourire amical

"Oui ? Que puis je pour vous, soldat ?"

*DE QUOI ?* Pensai je alors qu'on m'apprenait que l'on m'avait assassiné.

Moi qui voulait me taper quelques jours de vacances en rendant service à Ambre, j'apprends que, pour une raison inconnue, tout le monde pense que je suis supposé être mort. Je revois les visages de Llewella et Fiona quand elles me disaient qu'elles s'arrangeraient pour me remplacer. Il semblerait qu'un sosie, ou un clone ou je ne sais pas quoi s'était fait tuer, pire même assassiné. Comment cela avait il pu être le cas ? Poison ? Oui possible. Attaque par derrière ? Impossible, aucun sorcier ne se laisse surprendre, c'est pourquoi il est souvent accompagné. Meurtre sanglant ? Possible si j'étais à cours de sort, mais étant donné ma prudence cela m'étonne. Qui avaient ils trouvé pour me remplacer ? Un idiot ? Mais tout cela n'avaient pas tellement d'importance dans l'instant présent. Je me retrouve donc dans une situation quelque peu indélicate ce qui, sans trop me rendre compte, me fit bloquer pendant quelques seconde avant de répondre.

"Croyiez vous que je sois aussi fragile que cela ?"

Pour justifier cela je tape un coup sur le torse comme pour montrer la dureté de mes pectoraux, ce qui me mine de rien me fit tousser

"kof kof ... enfin bref ... malheureusement, il semble que personne n'ait vraiment voulu me dire ce qui m'est arrivé. Je ne me rappelle presque plus d'avoir été blessé, on m'a parlé d'un choc post traumatique ou d'un truc comme ça"

Avec un sourire totalement décontracté je leur réponds :

"Vous savez, j'ai beau être Premier Sorcier, je suis pas plus informé que vous les gars ... plus encore quand on sait qui me donne mes ordres d'ailleurs ..."

Après que les soldats disparaissent, je me tourne vers Noelline l'air perplexe

"J'ai dit quelque chose de mal ?"

Elle rosit légèrement sous son casque qui lui descend jusqu'au haut du cou en lui laissant les joues visibles.

"Cela dépendra de mes obligations... Je serais cependant curieuse de savoir comment un homme de haute noblesse cuisine sans passer par la domesticité.

Pour découvrir cela, j'accepte l'invitation."

Cela n'est qu'une excuse pour ne pas dire oui de suite, tu l'as bien compris.

Pendant la traversée je demande à Noelline de se rapprocher de manière prudente du rassemblement pour mieux l'identifier

Pris de court par ta demande inhabituelle, la jeune femme ouvre plusieurs fois la bouche pour parler, sans cesse interrompue par ton flot vocal. Elle fini par se bloquer sur la dernière demande, qui la déchargera des problèmes associés à ta personne en te refilant à autrui. Elle ferme donc la bouche et t'invite simplement à la suivre.

Vous descendez jusqu'au rez de chaussée, avant de prendre un couloir plus étroit, proche des grandes salles de réception, pour atteindre un endroit bruyant et emplit de fortes odeurs diverses. Un des organes principal d'un château, la cuisine.

La femme te conduit vers la matrone qui domine ces lieux à côté des marmittes. Elle crie un virulent "Quoi !?" à la femme qui lui tire sur le tablier, avant de se tourner vers elle comme elle insiste. En te voyant, elle ne se démonte pas, te définissant comme un intru dans son domaine, s'adressant à toi de sa voix forte.

"Si c'est pour une félicitation, un merci suffira, si c'est pour une plainte, voyez avec le Sénéchal, si c'est pour une requête spéciale, on est à court !"

Considérant que vous êtes arrivé au bout de cette absence de discussion, elle se retourne face à ses marmittes, laissant la jeune femme médusée, prête à te raccompagner à la sortie.