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Mhyn - Chapitre II

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Message  Méréas Jeu 15 Jan - 18:10

L’enceinte renferme tout un corps de garde endormi ou somnolant. Seules quelques vigies sont aux aguets fidèles à leur poste et fonction. Rien d’inhabituel à l’extérieur ne leur échappe. Heureusement, la vigilance au sein même de la forteresse est réduite, dans un excès de confiance de leurs protections externes. Je me faufile parmi les tentes d’où proviennent de lourds ronflements. Parfait, cela couvre le bruit déjà feutré de mes pas. Je prends garde de ne rien bousculer, l’endroit est jonché d’objets divers déposés nonchalamment à même le sol ou en équilibre contre râteliers et tables.

Je scrute l’ensemble de la place. Une petite forge sur ma droite, au sud, dont aucun bruit ne s’échappe. Une large écurie la jouxte, les chevaux sont paisibles, un jeune palefrenier fait sa ronde alimentant les mangeoires et les abreuvoirs. Une moto Zündapp KS 750W occupe un des box, se démarquant clairement de l’ambiance moyenâgeuse de l’endroit. Le palefrenier frémit en passant devant le box et n’y jette même pas un œil. La présence de l’engin m’inquiète car elle prouve la présence d’une personne que je n’avais pas prévue dans mon escapade. Tout est calme et je me dirige vers le bâtiment principal à savoir le donjon. Je laisse sur ma gauche, un moulin improvisé sans nul doute lors d’un siège récent.

Ayant été architecte à mes heures perdues, je peux dire que le donjon, haut de trente huit mètres, a été construit rapidement. Les pierres n’ont pas été égalisées et offrent saillies et prises aisées pour celui qui sait escalader.

Cependant, mon objectif n’est pas le sommet, mais au contraire les sous sols. Rapidement je devine que l’escalier est situé dans les cuisines et doit mener au cellier. Le renflement typique circulaire du mur ainsi que les odeurs émanant de la fenêtre la plus proche ayant aidé à ma conclusion. J’espère que de là, un accès aux geôles a été aménagé. Aucun moyen de le savoir pour le moment.

Je pénètre par une meurtrière et manque de m’y coincer. Je suis dans un petit couloir sombre où brulent quelques bougies de suif. L’odeur âcre m’agresse les narines, je fais fissa. Les cuisines sont à l’image de l’endroit, sales et peu accueillantes. Plusieurs marmites mijotent et je n’ose en soulever un couvercle. Personne. La seule lumière vient des feux des plaques de cuisson posées sur des fours à bois. L’escalier est bien là derrière une vieille porte au jeu trop importants qui la fait sûrement grincer à chaque ouverture et fermeture. Avec mille précautions, je parviens à ne lui tirer qu’un faible miaulement que personne ne parait avoir entendu. Une pause de quelques secondes et un silence total me confirme que l’endroit reste désert.

Je descends rapidement les marches. Le cellier est quasiment vide du à un pillage lors du siège et n’a pas encore été ravitaillé. Rien. Pas une porte, pas un passage, ni même une lucarne. Mes renseignements sont-ils donc faux ?

Je suis dans une taverne, une bourse pleine de pièces d’or pend à mes côtés. J’ai profité d’une mission diplomatique de mon père dans l’ombre Kashfa pour me joindre à lui anonymement. « La famille, me disait-il, est un véritable panier de crabes. Tant que tu ne sais pas si tu vas les manger ou leur faire confiance, ne t’expose pas. »

Mais j’avais une autre raison pour venir ici. Mon espion favori m’avait affirmé qu’un certain Houlias saurait m’indiquer où je pouvais trouver celui que je cherche. Ma quête m’ayant déjà tellement coutée qu’une bourse de plus ou de moins ne pèserait pas lourd dans mes dépenses. Et puis je ne voulais pas causer de tort à mon père, aussi n’userais-je pas de la force pour lui extirper ses informations.

Assis en face de moi, il a l’air autain, satisfait, un sourire narquois aux lèvres. Il m’exaspère et si je n’avais pas besoin de son témoignage il serait en train de cuver dans le caniveau. Je jette la bourse sur la table. Il tend la main pour la saisir quant mon poignard la transperce et la cloue au bois. Il pousse un hurlement qui fait retourner tous les clients de la taverne. Habitués à ce genre de scène ils reviennent très vite à leurs propres occupations. Il me fournit rapidement ce que je lui demande.

Ais-je dis que je n’userais pas de la force ? C’est vrai, dans le cas contraire, il serait dans une tombe et la bourse pendrait toujours à mes cotés.


Ses indications étaient claires, les geôles de la forteresse de Kyba dans une ombre appelée Frennes. Après une longue et interminable enquête, je parvins à connaître à quoi ressemblent Frennes et Kyba. Je choisi la route d’or pour arriver sans encombre sur les terres désirées. La Marelle m’a transmis ce pouvoir. Je peux à mon gré modifier paysage et environnement jusqu’à atteindre l’endroit de mon désir. Je n’ai ni le temps ni l’envie de me rappeler pourquoi ni comment cela fonctionne.

Je pousse les caisses vides de vin à la recherche d’une trappe. En vain. Pas une seule issue hormis l’escalier. Je m’apprête à remonter pour explorer le reste du donjon quant une étrange impression se fait sentir lorsque je frôle le mur du fond. Un frisson parcourt mon échine. Je connais bien ce genre de manifestation. Elle se produit toujours lorsque je suis en présence d’une magie du chaos. Je ne suis pas adepte de sorcellerie mais je sais reconnaitre des tours quant je suis à coté. J’examine la paroi plus attentivement. Une illusion. Optique et tactile de bonne facture. Elle reconstitue à la fois visuellement mais aussi physiquement une portion du mur.

Normalement la possession d’une clef suffit à passer ce genre de sortilège. La clef peut être un objet, une personne ou simplement un mot. Mes connaissances ne me permettant pas d’étudier un tel sort, et le temps me manquant pour tenter de deviner la clef, j’opte pour une manière plus radicale. Le mur possède les mêmes faiblesses architecturales que l’ensemble du bâtiment et en moins d’une heure, je réussi à déceler plusieurs grosses pierres libérant un passage à coté du trompe oeil. Je passe la tête et constate avec plaisir que non seulement un couloir continue à descendre mais qu’également le mage n’a pas pris soin d’étendre son sortilège au delà de l’ouverture. Encore quelques pierres et je pourrai continuer mon exploration.
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