Re: L'Essence du Logrus (Aratan)

Aratan Mer 16 Sep - 17:41

Mon premier réflexe serait de recourir à ma Forme Primale. Mais ce serait griller toute tentative de réconciliation avec Ambre.

* Vite, une bonne idée...

Les mains écartées, je ne me débats pas et me laisse plaquer au mur.

- Votre Majesté... Que serais-je revenu me jeter sous votre dague si j'avais quelque chose à voir avec tout cela ? Je suis au regret du décès du Capitaine Barretonerre. Soyez assuré que je suis un fidèle de l'Empereur Merlin, et aussi du Roi Rinaldo : l'imaginez-vous mêlé à tout cela ? Le Prêtre-Serpent dont vous parlez faisait partie du contingent du Général Doom, que j'ai effectivement mené ici, à votre demande et à celle de mon suzerain. Aucun de nous, j'en suis convaincu, ne pouvait se douter qu'une traitrise était en cours ! Le renversement de Merlin, dites-vous ? Alors ma tête est probablement déjà à prix...

* Au moins j'aurais fait la connaissance du célèbre Dworkin...

**Maitre de Jeu** Jeu 17 Sep - 10:36

Il ne désserre pas sa prise, mais n'est pas encore prêt à mettre un terme définitif à l'entretient.

"Donnez-moi des détails sur ce qu'il s'est passé à Tyrnanog'th, sur le prêtre et les moyens de combattre l'infection et sur la manière de défaire Doom et sa clique. Si votre tête est mise à prix, vous allez avoir besoin de soutiens aussi épatez-moi."

Tu sens que tu vas jouer dans ta prochaine réponse les relations futures avec le roi, ainsi que ta survie à court terme. Il vaudrait mieux te trouver une utilité incontournable rapidement.

Aratan Jeu 17 Sep - 12:28

* Marre de cette dague.

Une fraction de seconde, l'envie me prend de redevenir Jaws, invulnérable aux lames... Mais Random ne me laisserait pas le temps de le faire.

- Vous pouvez me lâcher, Votre Majesté. Je suis resté bien sage ici en vous attendant, je ne vois pas pourquoi je m'enfuirais aussitôt. Tout d'abord, au vu des efforts que votre grand-père a bien voulu fournir pour me remettre sur pieds, ce serait dommage que vous ruiniez ses efforts. J'ai déjà ramené Son Altesse Rinaldo, vous pourriez me le compter en ma faveur ?

Je laisse un blanc pour laisser à Random l'occasion de me reposer. Puis je poursuis, parlant vite, qu'il l'ait fait ou pas :

- Ce Prêtre-Serpent est un Porteur d'Akylash. C'est une maladie du Chaos qu'il peut libérer à volonté. Ca vide la réalité des gens, tout en alimentant le Serpent. Il faut impérativement isoler tout ceux qui ont eu un contact physique avec des malades. Et ces derniers sont condamnés, à moins que vos prêtres ou un des nôtres de réussise à trouver une parade. Je ne suis pas spécialiste du sujet, mais quelques jours hors d'Ambre devraient me permettre de trouver des informations à ce sujet.
Concernant Doom, votre principal souci va être son Ange Igné et ses sorciers. Son armée est formée d'un ramassis de tous ceux qui haïssent Ambre, fait que j'ai indiqué à Sa Majesté Merlin, mais c'était déjà trop tard. Lui est une brute sanguinaire, n'en espérez aucune finesse. Il se nomme en réalité Quay Welldon, mais a été renié par sa famille pour avoir rejoint la faction Doom, sans honneur. A noter qu'il fréquente quelqu'un de ma famille. Autant dire que je suis une gêne certaine pour lui, et que maintenant qu'il a abattu le masque, il se fera une joie certaine de m'étriper.
Ce qui s'est passé là-haut ? J'ai trouvé une cité bien réelle, et une bataille a éclaté entre un ours et un aigle géant, l'aigle protégeant le prêtre-serpent qui semblait récupérer quelque chose. J'ai voulu contacter de l'aide, mais votre demi-soeur Sand a intercepté ma tentative. Elle semblait relativement sereine, et m'a conseillé d'aider l'Ours. Ce que j'ai fait. Barretonerre a été blessé au début de la bataille, et je n'en ai pas vu la fin : votre grand-père m'a retapé ensuite, là, en bas.

Je reprends mon souffle...

En résumé, je peux vous être utile parce que d'abord je suis votre allié, parce que je sais être très discret, parce que je sais utiliser les mêmes armes que vos adversaires, et enfin parce que vous avez peut-être assez d'ennemis comme ça. J'ose espérer que Leurs Altesses Rinaldo et Merlin verraient elles aussi à redire à mon décès. A ce jour, vous êtes agressé par une faction rebelle à l'ordre établi des Cours : Tuez-moi, et ce serait un Casus Belli, même pour les fidèles de Merlin.

Je suis un piètre combattant, votre Altesse. Mes talents se trouvent plus dans mes paroles que dans mes griffes. Je vous en prie, rangez cette dague, vous ne la pointez pas sur un ennemi.

Profitant de l'expressivité des visages humains, j'y met le maximum de sincérité : n'est-ce pas le cas, après tout ?

**Maitre de Jeu** Jeu 17 Sep - 19:02

Random hésite en t'écoutant, non pas qu'il aie peur d'éliminer un chaosien dans son palais en temps de guerre, mais plus quant à l'utilité de son geste. Il finit par te relâcher, reculant d'un pas et rangeant sa dague. Il semble presque déçu que tu ne sois pas plus impliqué dans tout cela.

"Je crains que vous ne soyez encore plus en retard que vous ne le croyez sur les événements qui se passent autour de vous. Je ne sais si je dois vous plaindre ou fustiger votre incompétence."

Il rejoint un fauteuil après s'être servi un verre de whisky.

"Rinaldo n'est plus roi de Kashfa, il est en fuite. J'ai dû le déclarer assassin de Caine et mettre sa tête à prix. Vous avez réussi à le ramener, mais cela n'aura servi à rien. On dirait que vous êtes balloté, pour ne pas dire manipulé, d'un ennui à l'autre. J'ai assez de bonnes raisons pour vous tuer, sans doute avec l'aval de Merlin. Mais est-ce qu'un mort de plus m'apportera la solution à mes problèmes ?"

Il s'assied et soupire, t'invitant d'un geste à te servir un verre si tu le souhaites.

"Que vais-je faire de vous ? A quoi un piètre combattant sans doute pourchassé par le pouvoir qui l'a placé ici, incapable d'utiliser le Logrus en Ambre, ne pouvant sortir du château sans se faire lyncher, va bien pouvoir m'être utile ? Aucun interlocuteur présent ne vous respectera et ne reconnaîtra votre influence. Si vos moyens se limitent à vos belles paroles, je crains qu'il n'y ait personne pour les écouter."

Il est redescendu de son énervement bien vite. Jouait-il un jeu pour mettre plus de pression sur toi ?

Aratan Jeu 17 Sep - 20:17

Je souffle un peu, massant nerveusement ma gorge maltraitée. Toujours plaqué au mur, j'observe Random, jusqu'a ce qu'il s'asseye.

- J'ai des yeux et des oreilles, Votre Majesté. Et ils fonctionnent très bien. Je suis au regret que Vous ne me croyiez incompétent, il est vrai que je n'ai encore jamais eu à vous rendre de rapports. Et, si je ne vaux pas l'un de vos meilleurs combattants, je pense pouvoir tenir tête l'épée à la main à un de vos gardes, par exemple, ce qui n'est pas si mal. Mais surtout, j'ai des talents que vous n'avez nulle part ailleurs.

Tout en parlant, je me suis rapproché, jusqu'à pouvoir prendre le verre des mains mêmes de Random. Profitant de sa surprise (probable), je saisis le verre et le serre entre mes mains. Puis je le lui rends, l'empreinte de mes doigts bien visible sur la paroi de verre. Je recule d'un pas, pour le laisser contempler.

Lorsqu'il relève la tête vers moi, c'est Jaws qu'il a sous les yeux.

- Je suis en mesure d'aller quand et où je veux en ville, sans que personne ne soupçonne ma présence. Je peux entrer pour ainsi dire partout, sans même laisser de traces. Je peux me mêler à d'autres chaosiens à la perfection, et pour cause. Et vous osez demander à quoi je pourrai être utile ?
Une dernière chose, Votre Majesté : lorsque je me suis rendu compte que la composition des forces d'Ambro Doom avait un petit quelque chose d'étrange, j'ai d'abord supposé qu'on cherchait à calmer ou éloigner des éléments indésirables des Cours. J'ai bien entendu contacté Sa Majesté Merlin pour obtenir confirmation, et j'ai eu la totale assurance, de sa bouche même, de la pureté de ses intentions à l'égard d'Ambre. Aussi donc, je puis m'autoriser à Vous servir. Je ne vous propose pas mon allégeance, et si je le faisais, Vous seriez en mesure d'en douter, car je l'ai déjà donnée. Mais aussi longtemps que les intentions de Merlin iront dans votre sens, vous pourrez vous fier à moi. De même, ne me demandez pas de vous ramener Rinaldo : je suis son homme lige.
Pour le reste, je puis vous offrir un soutien fiable et des ressources que personne ne s'attend à vous voir posséder...

Lorsque j'ai enfin fini de parler, après un regard d'envie à la flasque de whisky, je me cherche un siège face à lui, mais pas trop près.

**Maitre de Jeu** Ven 18 Sep - 9:41

Random ne semble pas impressioné par ton travail du verre. Sans doute sait-il depuis longtemps que les métamorphes peuvent réaliser ce type de tour.

"Pouvez-vous rentrer dans le camp chaosien et éliminer Ange Igné et Ambro ? Pouvez-vous éliminer le facteur Abyssal des dragons ? Pouvez-vous stopper l'épidémie ?"

Random a sans doute d'autres questions en tête, mais ne les énumère pas, à quoi bon ?

"Voilà déjà trois point spécifiquement chaotique. Prenez celui que vous voulez et réglez-le si vous en êtes capable."

Aratan Ven 18 Sep - 11:45

J'ai un sourire désabusé.

- Rien que ça ? Ambre est-elle impuissante à ce point ? Pénétrer le camp chaosien, oui, je crois le pouvoir. Eliminer Doom, c'est déjà une sacré paire de manches. L'Ange Igné, c'est vraiment du très costaud... Je trouverai de l'aide. Le facteur Abyssal des dragons ? Pourquoi pas les dragons eux-mêmes, tant que vous y êtes ?

Je sirote un peu de mon verre.

- Pour l'épidémie : faites totalement circonscrire la zone. Les contaminés doivent impérativement rester entre eux. C'est cruel, mais c'est la seule solution, pour le moment au moins. Le seul avantage est que les morts ne laissent pas de corps, vous ne risquez pas de surcontamination par les cadavres.
Je vais travailler sur ces points, Votre Majesté. Puis-je avoir un Atout, soit de Vous, soit d'une personne suffisamment proche pour que je puisse lui rendre compte de mon avancement ?

**Maitre de Jeu** Ven 18 Sep - 14:44

"Je ne sais pas encore ce que je vais faire de vous, aussi vous fournir un atout de qui que ce soit est largement prématuré. Puisque vous n'avez pas de solution directe à m'apporter, je vais devoir faire avec les moyens actuels."

Il se lève et se dirige vers la sortie.

"Vous êtes assigné à résidence pour l'instant, dans une chambre que l'on vous indiquera, en attendant que je ne prenne une décision ou n'aie besoin de vous. Si vous disparaissez pour une quelconque urgence, votre tête sera mise à prix."

Il s'arrête dans l'entrebaillement de la porte, une main sur le chambranle, le corps tourné à moitié vers toi.

"Ais-je été bien clair ?"

Aratan Ven 18 Sep - 15:03

Je me lève lorsque le Roi quitter la pièce. Un réflexe de bonne éducation, surtout.

- Ne mordez jamais une main tendue. Je ne suis pas venu demander de la pitié ou de l'aide, je suis venu offrir la mienne. J'attendrais - un temps - dans cette chambre.

* Voilà une belle tête de mule.

**Maitre de Jeu** Ven 18 Sep - 16:20

"En pleine guerre, le soldat situé au milieu du camp ennemi évite de menacer ou réclamer. Il rend les armes ou meurt. Si vous n'aimez pas la chambre, nous avons des culs de basse fosse bien moins fournis. Profitez de l'accueil Aratan."

Il quitte la pièce, laissant la place à un domestique accompagné de deux gardes pour t'escorter dans ta nouvelle résidence. La suite contient une chambre, un salon, un coin bureau/repas avec une table pour travailler ou manger et une petite pièce pour les ablutions. Il n'y a pas de barreaux aux fenêtres. Un garde reste de faction dans le couloir.

Aratan Sam 19 Sep - 10:59

Je fais le tour des lieux, observe la vue par la fenêtre. Puis je vais m'assoir dans ce qui me parait le plus confortable, pour penser un peu.

* Voilà l'occasion rêvée de passer du temps à découvrir de nouvelles choses... Si on me laisse l'accès à mes lectures.

Je cherche le cordon destiné à appeler le eprsonnel d'intérieur. Si je n'en trouve pas, je toque à la porte pour appeler le garde.

**Maitre de Jeu** Dim 20 Sep - 10:52

Tu appelles bien le personnel avec une cordelette, mais c'est le garde qui ouvre immédiatement la porte.

"Il y a un problème ?"

Dans le même temps, tu sens les prémisces d'un contact d'atout, mais ce dernier ne dure pas assez longtemps pour te permettre de l'accepter.

Aratan Jeu 24 Sep - 17:12

[Désolé pour l'absence inopinée : bucheronnage intensif Wink

]

Je souhaite pouvoir accéder aux ouvrages de la Bibliothèque. Pourriez-vous faire mander un bibliothéquaire, je vous prie ?

**Maitre de Jeu** Ven 25 Sep - 10:11

Le garde acquiesce et te laisse.

Une dizaine de minutes plus tard, un jeune copiste fait son apparition.

"Messire ? Je me nomme Jacques. Le bibliothécaire m'envoie pour connaître vos désideratas en matière de lectures et pour vous assister éventuellement dans votre questionnement."

Il est jeune, tout au plus la petite vingtaine.

Aratan Ven 25 Sep - 11:07

Je le considère d'un oeil neutre.

- Merci. Je souhaite pouvoir approfondir mes connaissance en matière de métamorphes... Je suppose que vous avez les grands classiques, comme de metamorphosis, d'Anyak Hellghast, ou La Bête en Soi, par... le Duc Barimen, à l'époque. N'hésitez pas à me proposer les ouvrages les plus avancés ou obscurs sur le thème, je crois être déjà un spécialiste, en quelque sorte. J'ai déjà lu les quatre tomes du Quitslinga, l'étude sur la Tarasque Noire aussi. Je recherche en particulier Le Grand Bateleur, dans sa version intégrale... Vous auriez pareille merveille ?

**Maitre de Jeu** Ven 25 Sep - 13:10

Le jeune Jacques a bien du mal à fermer sa machoire au fur et à mesure que tu cites des livres aussi spécifiques. On l'avait sans doute envoyé pour te rapporter les Incroyables Aventures de Bleys, tome 5, et pas des ouvrages de ce type. Il réprime un frisson et bégaye une réponse.

"Je... Je vais aller en discuter avec le bbliothécaire et je reviens dès que possible..."

Tu l'entends marmoner les titres quand il quitte la pièce, sans doute pour ne pas oublier.

"La bête de soie... Le grand bateleur.."

Le garde ferme derrière lui et tu peux patienter en restant au repos. Ton corps ne demande pas mieux que de lui laisser le temps de se remettre complètement.

Une bonne heure passe avant qu'il ne revienne.

"Le bilbiothécaire m'a permis de sortir ces reliques, mais comme elles sont très anciennes, je dois les manipuler seul pour vous en faire la lecture."

A ta demande, il t'annonce les titres.

"Métamorphe de la tête aux pieds, de Dworkyn Barimen, et Un visage pour milles vies, d'Osric Barimen."

Il touche les livres comme s'il s'agissait de la prunelle de ses yeux.

Aratan Ven 25 Sep - 17:22

M'étendant voluptueusement dans le profond fauteuil que j'ai choisi, je croise les jambes et mets mes mains derrière ma nuque.

- Mille merci au bibliothéquaire. Dworkyn Barimen et Osric Barimen ? Cela semble fort intéressant... Commençons par Un visage pour mille vies, je vous prie. Ca me parait fort intéressant.

**Maitre de Jeu** Sam 26 Sep - 0:28

Il s'installe au mieux, sortant des outils rares et précieux afin de pouvoir manipuler les vieilles pages sans risques. Il commence sa lecture, utilisant un vieux Thari difficile à appréhender. Tu le forces parfois à répéter certaines phrases pour que tu puisses en comprendre le sens.

Les heures passes sans que Jacques se plaigne et pourtant il doit sans doute avoir grande soif.

Aratan Sam 26 Sep - 1:22

Je reste toute ouïe, pleinement concentré sur les propos du livre, pour la plupart incompréhensible à un non-métamorphe.

* Passionnant. L'hémi-rotation rénale... Ça parait si simple ! Et ce trait de génie : la roto-cornifuquilation. Enfin, je crois que ce serait le terme moderne. en tous cas, le principe est lumineux...

Alors que Jacques, bafouillant légèrement de fatigue, tourne enfin les dernières pages, je me relève et fais quelque pas pour m'étirer, parcourant les trois mètres séparant le fauteuil de la fenêtre déjà presque assombrie, l'astre solaire se mourant lentement au loin.

- Merci, Jacques. Il doit y avoir une cruche et du pain sec sur la table, à votre gauche. Non, je plaisante, le pain est bien frais et l'eau pure. Servez-vous, vous semblez en avoir besoin.

Pendant que le jeune homme se sert, j'observe par la fenêtre ouverte le paysage extérieur. Puis je reviens vers lui.

- Je pense que cela suffira pour ce soir, Jacques. Il me faut digérer ce savoir, nous lirons l'autre demain. Métamorphe de la tête aux pieds, hein ? Ça promet.

**Maitre de Jeu** Sam 26 Sep - 21:17

Jacques acquiesce et se retire, fourbu. Tu l'as fait sauter des chapitres entiers, exprimant des notions que tu maîtrises pleinement, sans cela, vous n'en seriez encore qu'au premier tiers.

Tu viens à peine de recevoir un repas de qualité que tu ressens les prémisces d'un contact d'atout. Sera-t-il plus long que le dernier ?

Aratan Sam 26 Sep - 22:01

J'accepte le contact.

Aratan Mar 29 Sep - 18:12

Le contact terminé, je finis paisiblement mon repas, avant d'aller observer le panorama par la fenêtre. [Elle donne sur quoi, cette fenêtre, d'ailleurs ? Il y a un balcon ?]

* Je doute fort que Random accepte une demande de ma part ce soir. Soit il revient me parler de lui même, soit j'attends tranquillement demain...

Je profite de cette tranquilité paisible pour essayer quelques exercices de métamorphoses d'aura.

**Maitre de Jeu** Mar 29 Sep - 23:44

La suite sans balcon donne sur la cour intérieure du château où tu peux voir que la garde est renforcée et les portes visibles toutes fermées. La pluie qui arrose actuellement le château réduit la visibilité et les dizaines de lanternes ne peuvent pas vraiment combler ce fait.

Tes exercices te sont profitables et au petit matin le déjeuner est présent sur la table, ainsi que Jacques, prêt à te faire la lecture.

Après les saluts d'usage, il entame son travail alors que tu attaques ta brioche. Le livre de Dworkin est moins passionnant et plus technique que celui d'Osric. Le nain n'a pas cherché à épater son lecteur, mais a voulu être le plus précis possible quant au ressenti du métamorphe lorsqu'il s'agit de contrôler ce qui n'est plus en soi. Il extrapole fortement l'usage de la modulation des objets inertes et celle de l'intégration des vêtements du métamorphe dans son changement de forme, pour arriver à expliquer la notion complexe des créatures de sang.

Alors que Jacques est complètement dépassé par les mots qui sortent de sa bouche, tu entrevois les liens qui sous-tendent les propos de Dworkin et la malléabilité extraordinaire de ton corps. Il est assez incroyable que ce soit un être banni, traître à sa patrie, qui permet à l'Ambassadeur déchu de cette même patrie de développer son horizon de possibilités. Pourquoi n'a-t-on pas pris la peine de t'expliquer pareilles choses plus tôt ? Pourquoi le chaos ne développe-t-il pas de tels talents ?

Tout à tes questions métaphysiques, tu perds un peu la notion des paroles de Jacques qui a continué sa lecture sans que tu l'écoutes. Tu as trop appris ce jour pour en rajouter une couche. Il est plus sage de reporter la suite de cet ouvrage majeur au lendemain.

Aratan Mer 30 Sep - 11:12

J'observe la cour d'un oeil amusé. Aucun obstacle sérieux.

* Tiens, d'ailleurs...

J'invoque le Signe pour renouveler mon observation. Puis je me couche et la journée se passe avec Jacques et la lecture.
Enfin, lorsque Jacques achève sa lecture, je me relève et m'étire.

- Merci, Jacques. Ca suffira pour aujourd'hui, je crois. On reprendra demain à partir du chapitre IV, parce qu'il y a là quelque chose qui m'a échappé. Oh, Jacques, puis-je vous demander humblement une faveur ? Rien de compromettant, je vous assure. Il s'agit juste de bien vouloir demander à votre Maître, le Bibliothécaire, de rappeler à qui de droit ma présence ici... et ma disponibilité. Je m'en voudrais de rester inutile ici, dans des temps de si grand besoin...

Aratan Mer 30 Sep - 13:30

[Je poursuis donc. Tu me diras, pour la Vision du Logrus.]

Rassemblant dans mon esprit les informations assimilées au cours de la journée, je décide de tenter une expérience. Prenant une coupe d'argent sur le buffet à ma droite, je la pose devant moi sur la table. Puis je serre le poing droit au dessus, et frotte ma main gauche par dessus. Des gouttelettes écarlates ne tardent pas à suinter, s'égouttant une à une dans la coupe. Lorsque la quantité me parait suffisante, je trempe mes doigts dedans, malaxant et mélangeant, jusqu'à arriver à donner une texture au liquide sanguinolent.

* Ca semble bien fonctionner.

Il faut de nombreux essais, avant de parvenir à quelque chose de valable. A chaque fois, je recommence, patiemment.
Une petite boule, d'abord, puis une seconde, encore plus petite, puis enfin une troisième, plus aplatie. De la seconde boule, je tire de longs filaments, quatre de chaque côté, jusqu'à un diamètre à peine plus grand que ma paume. Modelant et articulant mon œuvre, je la forme en une araignée de taille relativement imposante pour la région, mais à peine. Plongeant ma main gauche dans le foyer éteint de la cheminée, j'en prélève une poignée de cendre dont je saupoudre la bestiole avant qu'elle ne commence à s'animer, pour assombrir sa face supérieure.

* Trop rouge, c'est trop voyant. Un brun-gris, bien mieux.

Je regarde, avec satisfaction, les petites pattes se mettre délicatement à bouger, une à une. Les minuscules mandibules commencent à mastiquer.

- Va, petite arachnée. Va... Et trouve Merlin. Il comprendra.

La prenant délicatement entre mes mains, je la porte à la fenêtre et la regarde évoluer.

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