Re: Arbre généalogique (Méréas)

Méréas Ven 2 Jan - 12:38

Que faire ? Rinaldo m'a bien averti de ne pas m'écarter du chemin sous peine de mourir. Vais-je mourir ? J'ai participé à de nombreuses batailles, je me revois aux cotés de Napoléon. Je me revois dans le Voyager aux prises avec les Borgs. J'ai survécu à tant de dangers que cela me parait risible de mourir sur un jeu d'enfant. Je n'ose regarder Rinaldo.

D'autres sont passés avant moi. D'autres sont sans doute morts en tentant cette traversée. Mais je ne suis pas là pour tenter mais pour réussir. Je suis le fils d'un être exceptionnel, un quasi dieu qui a crée un univers. Je ne me laisserais pas périr, je dois me montrer digne. Digne d'un père que je ne connais pas mais vers qui se tourne toutes mes pensées. Où que vous soyez père ma réussite vous ait dédiée.

Ignorant mon faux pas comme si de rien n'était, je remets mon pied là où il doit être, après tout je possède deux jambes et mon autre pied est toujours sur la ligne donc si j'en crois l'esprit retors qui caractérise ma désormais famille, je n'ai techniquement pas quitté la ligne. Toutefois je ne dois pas commettre de nouvelle erreur. Je concentre mon esprit tout entier à ma tâche. Je ne suis pas plus faible qu'un autre, bien au contraire, l'expérience m'a prouvé que j'étais bien supérieur à beaucoup. Hélàs elle ne m'a jamais préparée à ce genre d'épreuve. Il est inutile de lutter contre les images que la Marelle m'impose. Je m'en imprègne donc, que la ligne soit une route, un chemin, un rayon de lumière ou un trait de craie, peut importe, je la suis dans les décors que la Marelle voudra bien me présenter.

**Maitre de Jeu** Ven 2 Jan - 13:49

Pour replacer ton pied sur la ligne, tu as dû stopper ton mouvement, t'appuyant de nouveau sur ton pied en retrait au lieu de le soulever pour avancer. Le pied à nouveau sur le tracé, les étincelles jusqu'aux chevilles, tu te sens à l'arrêt. Comme face à un mur invisible, ton pied n'arrive pas à décoler du sol. Tout déplacement semble impossible.

Méréas Ven 2 Jan - 13:58

Damned, je sentais que cela sera ardu mais pas à ce point. Si je sens une immobilité c'est que je sens encore quelque chose donc que je suis en vie. Restaurons notre calme et analysons la situation. Je me retrouve bloqué sur une Marelle magique qui a le pouvoir de me détruire. Je ne peux sortir de la ligne, je ne peux reculer. Je n'ai pas d'autre choix que d'avancer.

Je reprends mon souffle heureux d'être encore entier. J'essaie encore une fois d'avancer. Maudite résistance, encore une fois. Je ne parviens pas à bouger d'un millimètre. Encore une épreuve, après la mentale, la physique. Je regroupe toutes mes forces et soulève le pied pour reprendre ma marche. Chaque pas est assuré, je fais attention à l'inertie de mon corps qui parait être faussée. Je laisse mes mains le long de mon corps, je ne tiens pas à ce qu'elles me déséquilibrent avec un reflexe de m'appuyer sur ce champ de force invisible. Mon corps tout entier est une masse, une force tranquille que rien ne peut arrêter. Du moins je l'entends ainsi face à cette nouvelle épreuve. Rinaldo, tu aurais du être plus insistant sur la difficulté de l'épreuve, je t'aurais envoyé paître et rester à siroter un cocktail.

**Maitre de Jeu** Ven 2 Jan - 15:24

Tant mentalement que physiquement tu luttes pour avancer, pour briser le mur de l'immobilité. Tes muscles tendus vers l'avant, le monde bascule à nouveau, se superposant à lui-même. Le pied en l'air tu es toujours sur la Marelle, le brouillard est présent, mais cette fois tu sens l'énergie de traverser de manière plus forte. C'est comme si la Marelle précédente et ton faux pas n'étaient qu'une autre illusion, un rêve de réalité. Une épreuve ?

Dès lors, ton énergie placée vers l'avant sans rien pour te bloquer, tu fais 2 pas de course sur la ligne avant de te stabiliser et continuer d'avancer de manière plus raisonnée. Les étincelles t'arrivent jusqu'au genoux et tes cuissent commencent à être douloureuse. Tu as l'impression de marcher dans une eau boueuse. De la sueur perle de ton front, glisse sur ta joue et vient mourir sur ton col.

Tu fais deux virages à droite et un à gauche, revenant vers le bord de la Marelle. Tu vois de nouveau Rinaldo et Ian est à ses côtés, discutant tout en te regardant. Tu passeras à proximité d'eux dans quelques instants, avant d'attaquer un virage en épingle qui te ramènera vers le centre du dessin.

Méréas Ven 2 Jan - 16:09

Je souris à Ian, lui indiquant clairement que je commence à comprendre le rôle qu'il a tenu à bord du Voyager et l'en remercie. Espérant de tout coeur le revoir, je continue mon avancée sur de moi, sans précipitation, appréciant chaque pas, chaque contact avec la Marelle. En passant près d'eux, sans faire de pause, je ralentis quelque peu.

**Maitre de Jeu** Ven 2 Jan - 16:51

Tu ne sais pas si Ian a clairement vu ton signe de remerciement, le brouillard masquant nombre de détails.

Rinaldo s'avance au plus près qu'il le peut et te tend une de ses cartes magiques.

"Quand tu seras arrivé au centre ou si tu te sens perdu, place la carte devant tes yeux et concentre-toi sur son image."

Il recule alors que tu tournes presque à angle droit et t'enfonce en ligne droite dans les entrailles de la Marelle. La ligne droite est longue et tu profites de celle-ci pour te concentrer uniquement sur tes pas. Quand il ne s'agit que de forcer sur ses muscles, cela reste un effort continu. Mais quand l'esprit s'embrouille, il est difficile de trier ses sentiments tout en forçant sur son corps. Que te réserve encore ce fichu machin magique ?

Une nouvelle courbe commence, très ample. Les étincelles atteignent ta ceinture. Le pas suivant t'entraîne à nouveau ailleurs.

La grand place de Greshbotten. Ce n'est pas jour de marché, mais tout le village semble réuni en ces lieux. Il est tard et des torches sont allumées. Tu distingues sous tes pas la faible luminescence du tracé de la Marelle. Encore un souvenir ?

Alors que tu avances sans parvenir à mettre une époque à cette vision, tu constates qu'un bûcher est monté sur le centre du bourg. Pas celui funéraire que tu as connu par la suite, le village ne pratiquait pas ce type de rite à ton époque, mais celui sur lequel on plaçait les sorcières. Attachée sur un piquet, les pieds dans la poix, tu vois ta mère. Elle est plus vieille que dans tes souvenirs, sans doute une dizaine d'années. Des larmes coulent sur ses joues, la tête basse.

A ses côtés, une jeune et jolie femme. Le regard fier, la tête droite, elle affronte son destin avec courage. Vos regards se croisent et vous vous reconnaissez mutuellement. Hycène crie en te regardant dans les yeux.

"Méréas ! Je savais que tu reviendrais ! Sauve-nous !"

Alors que ta mère lève les yeux vers toi, tu sais qu'elle aussi t'a reconnu. Un espoir passe dans son regard. A tes pieds, Nyx, le chat noir familial, ronronne en se frottant à tes jambes. Tu sens l'odeur de son poil sale, le battement de son coeur frétillant contre tes mollets. Si un contact tactile existe, il ne s'agit plus d'une simple illusion...

Méréas Ven 2 Jan - 17:45

Est-ce la réalité ? Non, je sais que non mais cela s'est-il réellement passé ? J'espère de tout coeur que non et je me promets de retourner sur les lieux afin d'en être sur. Même si les coupables seront morts depuis des lustres, je me vengerais sur leurs descendants peut être. Mais peut-on m'imputer les erreurs de mon père ? Non nous ne sommes pas responsables des actes de nos aieuls. Je préfère oublier cette vision et m'arrêter sur le souvenir de leur sourire. Nyx, brave Nyx, combien de fois t'ais-je senti sur moi avec ton ronronnement apaisant ? Sans quitter la ligne, j'attrape Nyx, si ce n'est qu'un souvenir, il disparaitra au prochain pas, sinon il deviendra le souvenir vivant de ma mère et de ma soeur. Je vérifie de ne pas avoir perdu la précieuse carte que Rinaldo m'a tendu, je n'ai même pas eu le temps de l'examiner. Aucune importance, pour le moment seul l'accomplissement de ma tâche compte. Marelle, tu me joues des tours, plus jamais je ne mettrais les pieds sur tes lignes insidieuses, si jamais est un mot qui a du sens ici, mais j'arriverais en ton centre, je possederais le savoir de mes pairs, qu'en ferais je ? Voilà une question à laquelle il sera toujours temps de répondre plus tard. Je continue ...

**Maitre de Jeu** Ven 2 Jan - 21:21

Nyx saute dans tes bras et feule de plaisir. Il est malgré tout encombrant et trouve une place où se glisser, dans ta poche, lorsque tu vérifies que la carte de Rinaldo s'y trouve toujours. Seule sa petite tête, avec sa marque grise caractéristique sous l'oeil gauche, sort de ta poche. Il émet des petits bruits en direction de ta mère et de ta soeur. Sous leurs pieds, on allume le feu du bûcher. La poix s'enflamme vite et leurs jambes en feu leur tire des cris d'horreur. La voix d'Hycène te vrille les tympans.

"Méréas... Pourquoi nous as-tu abandonné... Méréaaaassss.... Haaaaaaaaa...."

Leurs hurlements semblent ne jamais finir... et cette fichue Marelle qui n'abrège nullement ton calvaire. Nyx semble lui aussi mal vivre la mort de ta famille, jouant des griffes dans son refuge actuel. Il tente de s'enfouir complètement dans son trou pour tenter de faire la sourde oreille. Tu sens que tes coutures explosent sous ses coups et il finit par rentrer la tête.

Finalement, les cris s'arrêtent et les corps des deux femmes pendent lamentablement à leur piquet, les flammes les dévorant entièrement. Le vent rabat vers toi la fumée, l'odeur de la chair brûlée agressant tes narines. Oublieras-tu un jour ce moment ? Réel ou pas, il fera sans doute à jamais partie de toi. Mais pourquoi ce moment n'en fini-t-il pas ?

Méréas Ven 2 Jan - 23:55

Je ne pourrais jamais oublié ce moment même s'il ne fait pas partie de la vérité, la vérité fait partie de lui. J'ai abandonné ma mère et ma soeur leur souhaitant une vie meilleure. Ais-je par mon départ précipité leur perte ou prolongé leur existence je ne le saurais jamais. La marelle penche manifestement pour la première solution. Tristement je continue mon effort de la franchir et d'en terminer au plus vite. Je me demande si mes cousins, oncles et tantes ont eux aussi eut à subir ce genre d'épreuve ou est-ce différent pour chacun de nous ?

Je caresse Nyx pour le réconforter. J'ignore ce qu'il va advenir de toi, petit être, mais je jure de te protéger mieux que je ne l'ai fais pour tes maîtresses. Un nouveau pas en avant ....

**Maitre de Jeu** Sam 3 Jan - 17:29

Enfin tu te tires de cette vision de cauchemard et reviens sur la Marelle et son brouillard. Les étincelles te lèchent le corps jusqu'au nombril et avancer est désormais une douleur. Tu es en nage et tu te déplaces pas après pas, mais avec une lenteur infernale. Tu attaques trois virages serrés et la fatigue t'assaille. Tes muscles sont endoloris, ton esprit est sali par les derniers instants de ta soeur et de ta mère. Tout cela en vaut-il la peine ? Renoncer serait peut-être plus raisonnable tant que tu es encore capable de penser. La carte magique de Rinaldo pourrait te sortir de cet enfer...

Méréas Dim 4 Jan - 0:35

Je n'en peux plus. Rinaldo m'a dit quoi à propos de la carte ? Me concentrer dessus ? Je n'ai plus aucune force que ce soit physique et encore moins mentale. Ces visions cauchemardesques m'ont litterallement vidées et puis, il y a Nyx. Je ne veux pas le perdre, passerait-il avec moi si j'utilisais la carte de Rinaldo ? J'ignore tout de leur fonctionnement, je ne veux pas prendre ce risque. La fatigue physique ca se dépasse. J'ai déjà été épuisé dans ma vie, au delà de toute limite, mais même si cette fois est la plus terrible, j'ai toujours su regagner un second souffle. Un univers s'ouvre à moi si je réussi, cela en vaut il la peine ? Ma foi... oui !

Je cherche un nouveau souffle et reprends ma route plus determiné que jamais à en finir avec cette Marelle. Je caresse Nyx et repars à l'assaut de cette forteresse de courbes, lignes droites et autres figures géométriques.

**Maitre de Jeu** Dim 4 Jan - 19:26

Alors que tu attaques avec lenteur et crispation un grand virage, tu sens dans ta poche un conglomérat de matières. Poil, pique, papier, liquide. Impossible de dire de quoi il s'agit, mais ce n'est plus Nyx. La forme est mouvante et tu sens une décharge te brûler les doigts en tentant d'en savoir plus. Est-il raisonnable de chercher à percer ce nouveau mystère en ce moment ?

A la sortie de la courbe, à quelques mètres qui dureront sûrement plusieurs minutes, tu distingues une lumière. La sortie ? Non, il semblerait plutôt qu'il s'agisse d'un tourbillon de flammes. Indolores ?

Méréas Dim 4 Jan - 21:01

Mon dieu mais combien de temps cela va-t-il durer ? J'ai l'impression d'être sur la Marelle depuis des siècles, des siècles de souffrance. La connaissance a un prix et je le trouve extremement élévé. Je m'occuperais de Nyx plus tard ou de ce qu'il est devenu. Je n'ai d'autres choix que de traverser ce tourbillon même si j'anticipe une sourde et violente souffrance. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour renoncer. Bien que la Marelle semble s'évertuer à mettre des obstacles sur ma route, j'ai l'impression que ma détermination s'en trouve renforcée. Est-ce l'effet voulu ? Sortie vient à moi.... un pas de plus ... le tourbillon est là, je m'y engouffre prenant garde de ne pas perdre la ligne de vue.

**Maitre de Jeu** Lun 5 Jan - 15:07

Le tourbillon de feu fait s'élever tes cheveux, s'hérisser tes poils, se crisper tes muscles. Il est inconcevable de marcher délibérément dans le feu. Et pourtant, un pas... La chaleur devient insoutenable, tes sourcils roussissent, le feu brûle tes poumons. Il ne s'agit plus d'une épreuve, mais d'une mise à mort !

Tes vêtements ne semblent pas s'embraser, te questionnant sur la possibilité d'une nouvelle illusion, quand une flamèche te lèche le visage et t'inflige une douleur intense. Tu te sens brûler en profondeur, comme si on fouaillais tes chairs internes plus encore que ton épiderme. L'image de ta soeur brûlant sur son bûcher vient dans ton esprit. Tu ressens en ce moment ses cris plus clairement encore que lorsque tu ne les avais entendus.

Se stopper n'empêcherais pas les flammes de te brûler. La seule option, autre que la traversée mortelle, est de se jeter à terre et fuir cette marelle en coupant court directement à travers le dessin.

Méréas Lun 5 Jan - 16:35

Damned, j'ai été déjà confronté au feu mais cette fois à coté l'enfer est une cour d'enfant. Je vais mourir, Rinaldo a du me mentir, je ne suis pas un fils de Corwin et sa Marelle me consume me faisant payer le prix de mon impétuosité. Couper au plus court et tenter de fuir serait aussi fou et mortel que de continuer mais vaut-il mieux une mort lente et douloureuse qu'une morte rapide ? Qu'est-ce que j'en sais, je ne connais rien à propos de cette Marelle, d'Ambre, des ombres. Toutes ces phantasmagories ne sont peut être que des mensonges ou des cauchemars. La douleur est réelle et pourtant ce n'est pas ce qui m'afflige le plus. Mourir après une si longue vie pourrait etre une bénédiction mais je reste convaincu que j'aurais pu faire encore de nombreuses choses. Nous allons disparaitre mon cher Nyx, je caresse le chat ou la chose qui se trouve dans ma poche. Et pourtant j'y croyais. Allons, un peu de courage dans ces derniers instants. Je ne fuirais pas comme un lâche mais affronterais mon destin digne et fier. Je me tiens aussi droit que la douleur me le permet et avance encore, je ne resiste pas aux flammes, je suis la ligne si toutefois elle me mène encore quelque part. Adieu les champs Elysées, adieu les maronniers du jardin du luxembourg. Comme j'aurais aimé revoir Paris de l'ancien temps.

**Maitre de Jeu** Mar 6 Jan - 11:49

Comme prévu, le feu te mord. Chaque pouce de ton corps semble fondre de l'intérieur. Ton corps est tiré, compressé, brûlé et recréé. Tel le phénix qui renaît de ses cendres, tu sors de la tourmente de feu. Une fois hors des flammes, tu ressens le brouillard comme une caresse appaisante, un baume sur ton corps brûlant. Tes cheveux sont toujours là, aussi incroyable que cela puisse paraître au vu de la douleur fulgurante et intense que tu viens de subir. Tes mains ne sont pas noires charbon, tes vêtements sont intacts. Pourtant, tu sens en toi un feu qui ne s'éteindra jamais.

Même si tu viens de connaître le pire, rien n'est fini. Le trait de lumière est toujours devant toi et une grande courbe est le prochain obstacle. Les flamèches arrivent jusqu'à ta poitrine et il te semble avancer dans une mer de gélatine. Tu dois jouer des coudes pour arriver à progresser, tant l'air te semble compact.

Méréas Mar 6 Jan - 12:19

La pire epreuve est sans nul doute le temps. Fort heureusement j'ai une endurance peu commune et qui me permet de résister à l'effort même si ce dernier est hors norme. Une fois de plus je crus mourir, une fois de plus j'ai franchis la barrière. Je sais désormais que la Marelle est une succession d'épreuves sans doute faites pour vous marquer de son empreinte tel un tatouage au fer rouge. Je continue donc tant bien que mal afin d'atteindre le centre de la Marelle, promesse de pouvoirs. J'avance toujours péniblement mais surement.

**Maitre de Jeu** Mer 7 Jan - 16:33

La pression est terrible, tu passes cette grande courbe et les virages serrés suivants te tournent la tête. Comment la tête peut-elle te tourner ainsi alors que tu avances au ralenti ? Absurde une nouvelle fois. Il te semble marcher au plafond, reculer, marcher avec tes pieds au niveau de ta tête, avec la ligne au dessus de ton front,... et tout cela en même temps.

Le temps et l'espace ne sont plus que notions en ce lieu. Depuis combien de temps marches-tu ? Avances-tu encore ? La ligne que tu suis n'est-elle pas celle d'où tu viens ? Autant de questions sans réponses qui trottent dans ta tête.

Alors que les flammes atteignent la base de ton cou, ne procurant nulle chaleur si ce n'est celle de ton effort démesuré, tu vois un homme de forte corpulence avancer à ta rencontre sur la ligne. Il porte une tenue de réception noire et argent, une rose en argent émerge de sa boutonnière et une épée bat son flanc dans son fourreau. S'il est réel, il peut te bousculer et te faire choir. Devras-tu le combattre ? Est-ce la prochaine épreuve ?

Méréas Mer 7 Jan - 17:04

Me méfiant, j'approche de l'homme en question. N'ayant nulle arme, je m'apprête à me défendre à mains nues s'il le faut. Ce qui est probablement mieux si je ne veux pas verser de sang sur la Marelle. Une fois à sa hauteur, je le salue :"

"Je vous salue Messire, je crains que nous ayons un problème d'espace sur cette mince ligne. Je crains de ne pouvoir m'en écarter et j'espère être dans le bon sens. Puis-je m'enquérir de savoir qui vous êtes et comment allons nous nous arranger pour circuler chacun où il le désire ? A propos je me nomme Méréas, fils de Corwin l'ayant appris depuis peu."

J'assure mes appuis afin de ne pas bouger et d'encaisser une éventuelle ruade ou d'esquiver une attaque à l'épée.

**Maitre de Jeu** Mer 7 Jan - 18:22

Vous êtes à portée de voix l'un de l'autre, mais disposez d'assez de temps, au vu de votre rapidité actuelle, avant de vous heurter l'un à l'autre. L'homme semble surpris et te dévisage longuement.

"Quelle estcette étrangeté ? JE suis Corwin, Prince d'Ambre et je n'ai pas souvenir d'un fils du nom de Méréas."

Puis, s'adressant au brouillard d'une forte voix.

"Marelle, est-ce un nouveau test pour connaître ma détermination à tuer un de mes descendants ?"

Seul le bruit de son épée, magnifique au demeurant, tirée hors du fourreau répond à sa question.

Méréas Mer 7 Jan - 18:44

"Corwin ? Vous êtes Corwin ? Vous seriez donc mon père ? Ma mère était Elyva de Greshbotten. Vous seriez partit avant ma naissance. Je vous cherche depuis toujours. Si vous abaissez votre arme et ralentissez votre progression, peut être pourrions nous nous expliquer. Ne prenez pas le risque d'endommager votre Marelle avec mon sang car si je suis bien votre fils, selon Rinaldo, les dommages seraient catastrophiques."

Etrange, il s'est adressé à la Marelle comme s'il s'agissait d'une personne. J'espère que ma première rencontre avec mon père ne va pas se solder avec un combat qui comme je le crains me serait fatal. Je reste sur la défensive.

**Maitre de Jeu** Jeu 8 Jan - 0:04

"Je ne connais personne de ces noms !"

Il jette un oeil de gauche à droite soudain inquiet, cherchant la limite de la Marelle, invisible dans le brouillard.

"Brand, c'est toi qui est derrière tout ceci ? Verser le sang sur la Marelle pour en recréer une nouvelle c'est bien de toi ! Crois-tu que je puisse être aussi orgueilleux que toi pour avoir l'audace d'en faire une à mon nom ? Tu t'es trahis par tes propres envies, mon frère."

Une rage certaine brille en son regard et il poursuit son effort d'un train volontaire, son épée prête à en découdre. Tu constate sur la lame une lumière qui pulse comme la Marelle.

"Tu as commis une autre erreur mon frère, nul ne peut marcher dans le sens inverse sur une Marelle ! Ton leurre ne fonctionnera pas."

Méréas Jeu 8 Jan - 13:35

"Oula, doucement Messire Corwin, je ne connais personne du nom de Brand même si j'en déduis qu'il est votre frère et donc mon oncle. Je crains hélas que l'on nous ait fourvoyé tous les deux, on m'a assuré être votre fils et que traverser cette Marelle me donnerait une chance de voyager à travers les mondes ou les ombres comme vous les appelées. Ceci est votre Marelle ! Elle nimbe dans le brouillard, je ne sais pas si les autres Marelles sont dans la même condition. De plus j'ai entamé ma traversée depuis le bord extérieur de la Marelle pour aller en son milieu donc j'estime être dans le bon sens. Questionnez-moi et vous serez convaincu de ma bonne volonté. Je crains hélas de ne pas être source de grandes informations. Mais songez au fait que s'il s'agit de votre Marelle, vous pouvez l'utiliser, je pense, aisement pour découvrir la vérité. J'ai enduré milles souffrances en entamant cette traversée, accordez moi le bénéfice du doute."

Je continue malgré tout à avancer de peur de me retrouver bloqué. J'assure mes gardes.

**Maitre de Jeu** Jeu 8 Jan - 13:59

"Je n'ai pas de Marelle !" dit-il avec force violence "Et ce brouillard comme cette Marelle sont ceux de Tir na nog'th. Si je ne me presse pas, la lune risque de se cacher et, leurre ou pas, nous tomberons tous deux sur les falaises du Kolvir."

Il est désormais à portée d'arme et frappe dans ta direction. En te penchant brusquement, sans freiner ton mouvement, tu parviens à éviter la lame. Mais cette action t'a coûté cher en énergie et ta position actuelle lui permet de frapper une deuxième fois, au but sans nul doute.

Alors que la lame vole vers ton épaule découverte, devant se ficher dans tes muscles tendus à craquer, elle disparaît subitement de la main de ton père. Surpris, il revient à une position défensive et ralentit sa progression.

"Quel est ce tour ? Nul ne peut me subtiliser Grayswandir, Marelle ou frère, d'Ambre ou du Chaos ! Alors parle ! Qui ou qu'es-tu ?"

Méréas Jeu 8 Jan - 15:07

"J'ignore ce qu'il se passe, j'imagine que votre Marelle, car il s'agit bien de votre Marelle, ne veut pas voir le sang versé en sa surface. Qui je suis, je vous l'ais dis, je suis Méréas annoncé comme votre fils, tout comme Merlin mon demi frère. J'ignore ce qu'est Tir na nog'th mais il n'y a ni lune, ni chute, ni Kolvir. Je crains hélas que la traversée de votre Marelle ne vous joue des tours et n'ait effacé une partie de votre mémoire. Je ne sais que faire mais ce n'est pas par le combat que nous allons résoudre cette situation."

J'essai de me reprendre et d'assurer mes appuis, je parle vite et fort comme stressé. J'essais encore une fois d'adopter une position défensive. Manifestement Corwin ne semble pas tout à fait lui même. Je ne le connais pas néanmoins je parviens à sentir son état de confusion. Et où à bien pu passer sa magnifique épée ?

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